Articles taggés avec ‘Laon’

L’honnête au pays des frelons (6)


samedi 9 juin 2012 par JMD

En ce début du mois de juillet 1905, Alexandre Jacob poursuit dans sa geôle, l’écriture des ses Souvenirs d’un révolté et indique ne pas souffrir de son emprisonnement. Il se gausse même de la médecine carcérale, dans ces deux lettres du pays des frelons, à l’approche de son procès et s’enquiert en revanche de la santé de sa mère. Mais il laisse surtout éclater sa colère en faisant le compte-rendu des conditions de la détention de sa génitrice. Les dix condamnés d’Amiens qui avaient fait appel sont transférés le 8 juillet à Laon. Lire le reste de cet article »

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Au pays des frelons (4)


samedi 14 avril 2012 par JMD

Juin 1905 au pays des frelons. A l’initiative très certainement des avocats parisiens, dix des condamnés d’Amiens dont Jacques Sautarel et Marie Jacob se sont pourvu en cassation. L’absence de preuves a du être invoquée pour réclamer un nouveau passage devant les assises, mais très certainement aussi l’incident violent de la sixième audience. En effet, Mes Lagasse et Hesse ont déposé au nom de leur client des conclusions en nullité de procédure à la suite de leur altercation verbale avec le président Wehekind. Ce dernier a de plus procédé à l’élection du jury d’une manière contraire à l’organisation prévue par la loi. La chambre criminelle de la cour de cassation est saisie. Le 9 juin, elle casse l’arrêt de la cour d’assises de la Somme pour vices de forme et ce au grand étonnement d’Alexandre Jacob qui ne manque pas d’ironiser sur le fonctionnement de la justice dans les trois lettres qui suivent. C’est alors à Laon que doit se tenir le dernier des procès impliquant les Travailleurs de la Nuit. Dix d’entre eux ont à comparaître à nouveaux : Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy. Lire le reste de cet article »

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L’honnête au pays des frelons (1)


samedi 14 janvier 2012 par JMD

Le 22 mars 1905, Alexandre Jacob est condamné aux travaux forcés à perpétuité. L’honnête cambrioleur est devenu une vedette médiatique et judiciaire. Il doit être jugé une seconde fois à Orléans pour deux cambriolages commis avec son complice Royères (vols Levacher et Benoît) et pour la tentative d’assassinat sur l’agent Couillot qui, le 28 février 1901, avait tenté de l’intercepter dans sa fuite. Royères, arrêté, meurt à la prison de Fontevrault le 06 février 1905. Le transfert de Jacob, de la maison d’arrêt d’Amiens à celle d’Orléans, se fait vers le 6 ou le 7 avril 1905 comme semble l’indiquer le rapport au ministre de la justice, établi le 04 de ce mois par le procureur général Régnault. Alexandre Jacob n’a plus qu’à attendre dans sa geôle sa comparution aux assises du Loiret (24 juillet), puis un nouveau transfert vers Saint Martin de Ré. Cette période marque le début d’une correspondance avec sa mère qui ne s’arrêtera qu’à sa sortie de la prison de Fresnes … en décembre 1927 ! Les premières lettres, celles du « pays des frelons »,  s’étalent ainsi du 08 avril au 11 août 1905. Lire le reste de cet article »

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Dernière lettre de Bicêtre


samedi 10 décembre 2011 par JMD

Le 22 mars 1905, la cour d’assises de la Somme rend son verdict sur l’affaire des « bandits d’Abbeville ». Sept des vingt-trois accusés (Alcide Ader, Georges Apport, Émile Augain, François Westermann, Émile Limonier, Louis Chalus et Léontine Tissandier) sortent libres du tribunal d’Amiens. Si Joseph Ferrand, condamné à 20 ans de travaux forcés, renonce à faire appel,  dix condamnés (Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy) se pourvoient en cassation, à l’initiative très certainement de leurs avocats parisiens. Ayant échappé à la guillotine, Alexandre Jacob, dans l’attente de son transfert sur Orléans où il doit être jugé une seconde fois, tient à disculper tant que faire se peut certains d’entre eux, dont sa très chère mère. Sa dernière lettre de la prison de Bicêtre, le 03 avril, est adressée au Garde des Sceaux. Lire le reste de cet article »

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Clarenson le fou chantant


dimanche 22 juin 2008 par JMD

Jules Clarenson, mars 1905 A Amiens, Jules Clarenson rejoue le registre de la folie. Cela lui avait réussi à Marseille en 1891 et à Bordeaux en 1892. Systématiquement envoyé en asile psychiatrique (Montperrin à Aix en Provence, Cadillac en Gironde), il en profite pour s’évader presque aussitôt. Bien qu’il se défende devant le jury de la Somme d’être anarchiste pour mieux justifier son aliénation mentale, la stratégie adoptée ne fonctionne pas comme il l’entend. Lire le reste de cet article »

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Rose est morte


mercredi 23 avril 2008 par JMD

Rose Roux Jeune ?Lazarine Rose Roux, dite Henriette Beziat, est née à Marseille le 17 septembre 1868.  Rose aurait été la compagne de Jules Clarenson avant d’unir sa destinée à celle d’Alexandre Jacob. Dès le début de l’instruction menée par le juge Hatté d’Amiens, Rose Roux retient l’attention. Nettement plus âgée que son amant de voleur, elle manifeste les mêmes opinions que lui. Circonstances aggravantes, cette ancienne prostituée marseillaise a négocié une partie du butin du vol Bourdin (rue Quincampoix, Paris, 6 octobre 1901) et s’est fait prendre à chaparder dans le grand magasin parisien Le Bon Marché. Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Amiens vu par La Gazette des Tribunaux


mardi 22 avril 2008 par JMD

palais de justice d\'AmiensMalgré un tirage limité et ciblé ,la Gazette des Tribunaux, journal né en 1825 et spécialisé dans le compte-rendu de procès, n’échappe pas à la mode du fait divers qui fait la fortune des grandes feuilles nationales. Ce fait divers, qu’elle nomme AFFAIRE pour bien se différencier des journaux populaires, n’en constitue pas moins un fonds de commerce, initialement destiné à un public de juristes qu’elle perd à la fin du XIXe siècle pour s’approprier un lectorat de curieux, avides de sensationnel. Le journal peut alors se targuer de son ancienneté. Stendhal n’aurait-il pas imaginé Le Rouge et le Noir de la lecture de  la Gazette des Tribunaux en 1827 ? Et, de ces chroniques bourgeoises et « morales » du palais d’injustice, à l’image de celles d’Albert Bataille dans ses Causes criminelles et mondaines, se dégage l’éternel sentiment d’insécurité et son corollaire politique : la nécessité de réforme allant dans le sens de plus de répression bien sûr. Le procès d’Amiens, dit « de la bande d’Abbeville », du 8 au 22 mars 1905, n’échappe pas à la règle. Lire le reste de cet article »

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Jacques SAUTAREL


mercredi 9 avril 2008 par JMD

SAUTAREL Jacques Bonaventure François (dit Rossignol)

Né à Llado (Espagne) le 5 janvier 1870, mort à une date inconnue, Fils de Jean et de Marie Tresent (de nationalité espagnole), marié à Marie Tixier (née à La Chatre en 1870), deux enfants : Lucien (mort en 1917) et Carmen, bijoutier et écrivain.

Jacques Sautarel a toujours nié son implication au sein des Travailleurs de la Nuit. Il n’a jamais cessé d’affirmer avoir rencontré Alexandre Jacob pour la première fois lors de leur détention commune à la prison d’Abbeville en 1904. Tout concourt pourtant à donner un rôle important au bijoutier anarchiste dans la bande d’illégalistes. Les aveux de Joseph Ferrand lors de l’instruction en vue du procès d’Amiens (du 8 au 22 mars 1905), les déclarations de la concubine de celui-ci (Gabrielle Damiens) le mettent formellement en cause. C’est d’ailleurs chez lui que cette dernière se rend le 9 janvier 1903 pour y déposer les produits d’un vol commis par son amant à Bourges quatre jours plus tôt. C’est encore lui que le police signale à Sète en février 1902 en compagnie d’Ernest Saurel, chez qui Alexandre Jacob a formé sa première brigade de cambrioleurs. Lire le reste de cet article »

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Jules CLARENSON


mercredi 9 avril 2008 par JMD

CLARENSON Jules Alexandre Gabriel (dit Albert Puis, Fournil, le Baron, Canet, Audierne)

Né à Saintes le 31 janvier 1867, mort à Saint Jean du Maroni le 19 juillet 1927. Fils d’André et de Maria Fragniaud.

Jules Clarenson, mars 1905

Anarchiste illégaliste, l’existence de Jules Clarenson est, selon l’expression employée par le journal La France du 18 septembre 1896, « un véritable roman criminel ». L’homme vient d’être arrêté à cette date à Montpellier en flagrant délit de cambriolage. Il n’en est pas à son coup d’essai. Le 20 décembre 1884, la Cour d’Assises de la Gironde le condamne à 3 ans d’emprisonnement pour vol et tentative d’homicide. Lire le reste de cet article »

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