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Jacob au bagne : un portrait


vendredi 20 juillet 2018 par JMD

Les clichés de bagnards sont rares. C’est aussi ce qui donne son caractère exceptionnel à la publication des souvenirs écrits et photographiques du Dr Léon Collin visitant la Guyane et la Nouvelle Calédonie entre 1907 et 1913[1]. S’il y avait bien un passage devant le service anthropométrique au débarquement du forçat, nombre de portraits se sont abimés  avec le temps et  sous le climat équatorial. Quelques-uns, officiels, administratifs ou non, subsistent néanmoins aux Archives Nationales de l’Outre-Mer ou dans les collections privées. Jacob Law apparait ainsi en bagnard dans son livre en 1925 ; Roussenq est photographié par Détective en 1929, d’autres encore ont vu leur portrait tiré à l’occasion. Mais, pour la plupart des hommes punis, le visage de leur expiation demeure à jamais effacé. Nous ne connaissions jusqu’à présent aucune image révélant le matricule 34777, dit Barrabas, dans sa résidence guyanaise forcée. De temps à autres, les souvenirs remontent à la surface. Lire le reste de cet article »

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Cambrioler et tuer


samedi 28 décembre 2013 par JMD

« Je sais que cela aura une fin dans la lutte qui s’est engagée entre le formidable arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je serai vaincu, je serai le plus faible mais j’espère vous faire payer cher votre victoire. », écrit Octave Garnier le 12 mars 1912. Cinquante-sept jours plus tard, une foule nombreuse, plus de cinquante mille personnes, se presse aux abords du pavillon de Nogent sur Marne où René Valet et lui se sont réfugiés. La veille, la maison avait été cernée par un bon millier d’hommes en armes. Des policiers, des gendarmes, un bataillon de zouaves. Le préfet de police Louis Lépine et le ministre de l’Intérieur Théodore Steeg ont fait le déplacement.  Marie Vuillemin, la compagne de Garnier, est sortie avant que la police ne tente de donner l’assaut. Mais les deux bandits tragiques résistent comme Bonnot à Choisy le Roi le 28 avril. Ca mitraille de tous les côtés. Plusieurs hommes sont à terre. A minuit, un kilo et demi de mélinite font exploser la maison. Elle est investie. Garnier et Valet tirent encore. A deux heures du matin, le 15 mai, tout est fini. Les deux anarchistes sont morts ; René Valet avait vingt et un an et Octave Albert Garnier un de plus. Lire le reste de cet article »

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Du sang sur le capot


samedi 12 février 2011 par JMD

Le troisième article sur les criminels anarchistes du numéro spécial d’Historia consacré, en mai – juin 2010, aux grands bandits de l’Histoire ne brille guère par son originalité. Renaud Thomazo connait pourtant son sujet ; Mort aux bourgeois, en 2007, évoquait déjà cette bande tragique dans laquelle  une jeune génération a vite fait, pour le plaisir de ses lecteurs assoiffés de sang frais, de se muer en de froids meurtriers. Aux petites combines succèdent très vite les gros coups. L’anarchie en toile de fond, la bande à Bonnot sème la mort. Et celle de Jouin, sous-chef de la Sûreté, serait celle de trop et signerait fatalement celle des illégalistes. Lire le reste de cet article »

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