Les Travailleurs de la Nuit : le groupe 2002-2005


pocette de l\'album Les Travailleurs de la nuitBatterie : Clément. Basse, chant : Kamel. Guitare : R-Kommander. Guitare, chant : François. Sax ténor : Tim. Trompette : Clément. Chant : Audrey

travailleurs de la nuit

Tremblez bourgeois car aujourd’hui va naître

L’heure de la répartition sociale

Vous qui ne nous laissez que les miettes,

Notre atteinte sera fatale

Refrain :

Que de richesses dans vos murs,

Refermez bien vos serrures

Vos manoirs sont autant de gageures

Pour la cause des Travailleurs de la Nuit

Tout ce que vous nous avez volé,

Nous sommes là pour le redistribuer

Avec fracas nous passerons les murailles

Et le peuple pour la lutte finale

Refrain

Curés, manants et profiteurs,

Jacob avec lui tous les Travailleurs

Vont briser ce monde autoritaire

Pour le salut libertaire

Refrain

Les Travailleurs de la Nuit le groupeInterview des Travailleurs de la Nuit

Barricata, n°11, décembre 2003

Jeune groupe parisien de ska combatif, dont l’album est sur le point de sortir.

On retrouve Tim, Clément et François des Travailleurs de la Nuit à la Grosse Caisse histoire d’en savoir un peu plus sur leur jeune existence en tant que groupe et sur leurs projets à venir.

Tristan : Est-ce que vous pouvez nous faire une petite présentation du groupe ?

Tim : Le groupe est composé de 7 membres. Une formation de base à deux guitares ainsi qu’une chanteuse et une section cuivre (trompette-sax). On évolue avec une nouvelle formation depuis six mois.

Tristan : Et niveau influence musicale ? Dans quel style vous classez-vous ?

Clément : On fait du ska-punk, mais on se veut influencé par tous les styles qui tournent autour du rock’n roll (rock, surf 60’s)

Tristan : Sinon, pourquoi ce nom, les Travailleurs de la nuit ?

François : C’est en référence à une bande de cambrioleurs du début du siècle emmenés par Alexandre Jacob. Ils volaient les manoirs et les maisons bourgeoises. Il s’agissait d’une démarche révolutionnaire et libertaire. Alexandre jacob a écrit plusieurs bouquins dont les Travailleurs de la Nuit où il relate leurs actions.

(NDLR : Gentleman cambrioleur, Jacob a inspiré à Maurice Leblanc le personnage d’Arsène Lupin. On lira ses livres aux éditions de l’Insomniaque, ainsi qu’une biographie de Bernard Thomas, ed. Mazarine.)

Tristan : Et point de vue concert, vous avez joué avec qui ?

Clément : On a joué pas mal de fois sur Paris (CICP, fête du RASH, Alternation, Vignoles et autres) ainsi qu’à Caen, Dijon (les Tanneries), Nantes (le Blockhaus). En pagaille, on a eu la chance de jouer avec BFM, Bolchoï, Cria Cuervos, Brixton Cats, Los Fastidios, les Skuds et Panic People et plein d’autres. On en est grosso modo à une dizaine de concert depuis le début du groupe, il y a un an et demi.

Tristan : Vous avez des projets d’enregistrement ?

François : On a enregistré une démo 6 titres l’année dernière et on termine en ce moment l’enregistrement de notre premier album. On recherche actuellement un distributeur, donc avis aux intéressés.

Tristan : En ce qui concerne l’album, vous avez enregistré chez qui ?

Tim : On a enregistré chez Thierry Los qui est réputé pour avoir un son 60’s. On est attaché à avoir ce type de son revival, différent de ce que l’on peut entendre actuellement. On attend le résultat final avec impatience.

Tristan : Maintenant, on va parler un peu politique … Comment vous situeriez-vous ?

François : Politiquement, on est proche de la CNT mais, également pour ma part, du milieu autonome. On est avant tout sincèrement anticapitalistes et libertaires.

Tristan : Quels thèmes abordez-vous dans vos chansons ?

Tim : on ne dissocie pas politique et musique. Notre musique porte nos idées. Joindre l’utile à l’agréable pourrait-on dire… On aborde des thèmes comme la commune de Paris, l’aliénation carcérale ou la liberté de circulation.

Tristan : Pour finir, que pensez-vous de la scène ska festif qui se développe de plus en plus ?

Clément : Tu nous énumérais tout à l’heure une liste de groupe ska … Il est vrai que nous nous sentons plus proche dans la démarche de groupes (attention ce n’est pas une comparaison) comme No Respect ou Skaparapid que Marcel et son Orchestre et autres … Nous n’avons aucun problème à aborder des thèmes sérieux sur de la musique dite festive mais le terme ne nous plait que moyennement.

Tristan : Pour finir ?

Tim : Merci pour l’interview, pour l’intérêt que vous nous portez, et merci et longue vie au RASH Paris et à Barricata.

Travailleurs de la Nuit, concert parisien 21 juin 2005Sur le site web des Trtavailleurs de la nuit

http://www.ltdln.propagande.org/‘ici le printemps 2006.

Existant depuis début 2002, les travailleurs de la nuit ont bâti leur identité à partir de la constatation que la musique, loin de se suffire à elle-même, se doit de communiquer un message radical, positif et politique.

Marqué par la situation actuelle de dégradation sociale et de remise en cause des libertés fondamentales, le groupe n’a pas hésité à aborder des thèmes actuels tels que l’ »Europe forteresse », la télé poubelle et l’enfer du système carcéral mais aussi de traiter de l’Histoire libertaire en chantant la Commune de Paris ou encore les originels travailleurs de la nuit. En effet, le groupe tire son nom de ces cambrioleurs de la fin du 19e siècle préférant vivre de leur vol dans les maisons bourgeoises plutôt que de subir une quelconque domination. Cette histoire d’Alexandre Jacob et des travailleurs de la nuit est d’ailleurs à l’origine du personnage d’Arsène Lupin. Musicalement, le groupe est inspiré par nombre de styles différents ; au ska, ciment du groupe, s’ajoute le punk rock, la surf music, le dub et le rock’n’roll. Ce mélange très personnel a permis au groupe de tourner régulièrement notamment à Toulouse, Rennes, Dijon, Metz, Genève et ainsi de partager l’affiche avec, entre autres, la Brigada Flores Magon, Skuds and the Panic People, Kochise, Los Fastidios, Brigitte Bop et Flor del Fango.

Fruit de ces expériences scéniques, le premier album du groupe : « Les travailleurs de la nuit sortent de l’ombre » est sorti au mois de juin 2004 sur le label dijonnais Maloka ; album quelque peu décevant au niveau du son mais néanmoins représentatif au moment de sa sortie.

Un an plus tard, le groupe, hélas victime de multiples changements de musiciens (13 au total) et avec le départ de la moitié de ces musiciens à l’été 2005, n’a plus la motivation de recommencer tout depuis le début. En témoignage posthume, un CD 4 titres verra le jour d’ici le printemps 2006

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