Dix questions à … Walter Badier


Là où les ouvrages de John Merriman et de Vivien Bouhey ont eu droit, en 2009, aux faveurs des médias dits sérieux, France Culture notamment, seule une presse militante ou politiquement orientée semble s’être intéressée, deux ans plus tôt, à celui de Walter Badier sur Emile Henry, de la propagande par le fait au terrorisme anarchiste, paru aux Editions Libertaires. Paco en a fait par exemple la recension dans Le Monde Libertaire en date du 31 janvier 2008. C’est peu dire pourtant que la biographie du « Saint Just de l’anarchie » écrite par ce jeune prof de la région d’Orléans dans le cadre de sa maîtrise d’histoire ne manque pas d’intérêt.

Nous avons, dans les colonnes de ce blog et dans celles du fanzine Barricata, montré les mérites d’un livre qui, sans fioriture et surtout sans  voyeurisme malsain et consumériste, renouvelle la problématique de la propagande par le fait. Après avoir présenté Emile Henry lors d’un café historique tenu à Châteauroux au bar le Saint Hubert le 03 février dernier, Walter a bien voulu ici s’exprimer encore sur cette épidémie de bombes qui sécoua l’hexagone et fait toujours couler de l’encre. Point de vue d’un historien.

•1)      Tu es l’auteur, en 2007, d’une biographie d’Emile Henry parue aux éditions Libertaires. Qu’est-ce qui t’as motivé à te pencher sur la vie du Saint Just de l’anarchie ?

Je suis venu à Emile Henry presque par hasard. En 2000, je venais d’obtenir une licence d’histoire et je cherchais un sujet pour débuter une maîtrise. Durant l’été, je me suis beaucoup documenté sur les thèmes qui m’intéressaient le plus à l’époque. Tous tournaient autour de l’histoire politique : la Troisième République, la colonisation, l’histoire de l’anarchisme. A chacune de mes lectures, je prenais des notes et imaginais des sujets possibles.

L’Histoire du mouvement anarchiste de Jean Maitron m’inspira énormément. Libertad et Emile Henry retinrent tout particulièrement mon attention. Concernant Henry, comment ne pas être intrigué par l’originalité de sa trajectoire et par une telle radicalité ? C’est avec surprise (et avec joie) que j’ai constaté qu’aucune recherche historique approfondie ne lui était consacrée. Cela m’a d’autant plus frappé qu’il existait des biographies de Ravachol et de Léauthier, et qu’un colloque avait été consacré à l’assassinat de Carnot par Caserio.[1]  Je tenais donc mon sujet !

 

•2)      Comment le jeune poseur de bombes peut-il se singulariser des autres propagandistes par le fait ?

Parmi les différents propagandistes par le fait, Emile Henry est celui qui incarne le mieux la propagande par le fait et qui, paradoxalement, s’éloigne le plus de l’image « traditionnelle » du terroriste anarchiste. Par rapport à Ravachol, Vaillant ou encore Casério il présente au moins trois originalités.

C’est tout d’abord un intellectuel. Elève brillant, il devient bachelier ès sciences à 16 ans et est admissible à Polytechnique. Son engagement au sein du mouvement libertaire est donc avant tout idéologique. Il a lu les principaux penseurs anarchistes, s’intéresse aux débats internes et participe à l’élaboration de la propagande écrite.

Emile Henry est également très jeune quand il rejoint les libertaires (19 ans) puis quand il s’engage dans la propagande par le fait (20 ans). Surnommé par Jean Maitron le « benjamin de l’Anarchie », il est guillotiné alors qu’il n’a que vingt et un ans.

Enfin, Henry est sans doute le plus violent, le plus radical de tous les terroristes de la propagande par le fait tant dans ses actions que dans ses propos. Quand il lance une bombe le 12 février 1894 dans le café Terminus, c’est avec l’intention de « tuer le plus possible ».[2] En justifiant son geste par la phrase « il n’y a pas d’innocents », il indique que cet attentat doit être perçu avant tout comme une sanction à l’égard de la passivité du peuple.[3] En cela il s’écarte très nettement de Ravachol, de Léauthier, de Vaillant qui tous avaient pour ambition d’éclairer le prolétariat en frappant les détenteurs de l’autorité.

Cette radicalité d’Henry apparaît également lors de son procès. En effet, tandis que Ravachol a indiqué son regret d’avoir frappé d’innocentes victimes et que Vaillant a déclaré ne pas avoir voulu donner la mort, Emile Henry lui ne manifesta aucun regret. Bien au contraire, il déploya le plus grand cynisme ; ce qui naturellement eut pour conséquence de scandaliser une large partie de la presse.

 

La police voit tout, la poice sait tout•3)      Nous nous sommes rencontrés il y a quelques temps maintenant aux Archives de la Préfecture de Police de Paris. D’autres ont également utilisé l’endroit et les sources d’origine policière sans pour autant y apporter une vision critique. En quoi ce type de papier est à manier avec force de précaution et ce surtout lorsqu’il s’agit de propagande par le fait et d’illégalisme ?

Il faut effectivement se montrer particulièrement critique avec les rapports de police notamment ceux reprenant les propos d’indicateurs rétribués par la préfecture. Cependant cette vigilance est nécessaire avec toutes les sources !

Très clairement dans mes recherches sur l’anarchisme, je me suis efforcé le plus possible de croiser les sources policières entre elles et surtout avec des sources de nature différente. Ce n’est naturellement pas toujours possible. Dans ce cas quand l’information me semblait douteuse, je ne l’utilisais tout simplement pas. A l’inverse quand celle-ci m’apparaissait plausible et présenter un intérêt, j’ai toujours fait le choix de la reprendre mais en indiquant très clairement au lecteur dans le corps du texte sa provenance et ainsi que je n’étais pas certain de sa véracité. 

Je ne vois d’ailleurs pas comment travailler sur le mouvement anarchiste en se privant des sources policières. Sur de nombreux aspects, ce sont les seuls éléments dont nous disposons.

Lors de mon travail sur Emile Henry, les archives de la préfecture de police m’ont par exemple permis de connaître en partie l’état d’esprit des simples compagnons qui bien souvent durant les années 1892-1894 différaient de celles relayées par la presse libertaire.

 

•4)      Emile Henry a-t-il été l’objet d’un culte à l’image de Ravachol ? Comment peut-on expliquer ce martyrologue anarchiste et sa place, ou sa non place dans celui-ci ? Que reste-t-il de lui aujourd’hui ?

Dans le cœur des libertaires de la fin du XIXe siècle, Emile Henry n’occupe incontestablement pas la même place que Rachavol ou que Vaillant.

Ravachol fut très rapidement perçu par les compagnons comme un véritable martyr de la cause. Les brochures et les tracts à sa gloire se multiplièrent très vite. Victor Barrucand le compara  à « une sorte de Christ violent » et Paul Adam à un saint ![4]

Emile Henry n’a jamais fait l’objet d’un tel déchaînement de passion. En plus de « son passé bourgeois », beaucoup de compagnons et notamment les principales personnalités du mouvement lui reprochèrent d’avoir choisi comme cible les clients du café Terminus et le rejètent en dehors du combat anarchiste. Pour Elisée Reclus ou Octave Mirbeau, Emile Henry était un vulgaire criminel qui entravait le développement de l’anarchisme. Cependant comme le présageait fort justement l’anarchiste Jacques Prolo : « les côtés douloureux, sinistres de l’affaire seront oubliés par la grandeur d’âme du condamné le jour de sa mort. On ne verra plus qu’un farouche qui s’est sacrifié, qui a donné sa vie, et on le placera à côté de Ravachol et de Vaillant, les deux apôtres si estimés. ».[5]

Effectivement après sa décapitation, Emile Henry se transforma en véritable héros pour les anarchistes, non pas tant pour son action de propagandiste, mais davantage pour son sang-froid et surtout pour son statut de victime de la société bourgeoise.

Dès lors, des lettres prétendument de la main d’Henry circulèrent, des brochures anonymes de La Révolte lui furent attribuées, les compagnons se cotisèrent également pour faire reproduire son portrait accompagné de quelques lignes biographiques. La meilleure illustration de sa réhabilitation réside très certainement dans la forte diffusion dans les milieux anarchistes de la déclaration qu’il lut au cours de son procès.

Plus globalement la figure d’Emile Henry a surtout été reprise par la mouvance individualiste qui ne se reconnaissait pas dans l’orientation du mouvement vers l’anarcho-syndicalisme après 1894.

 

•5)      Nous avons voulu mettre en relief avec David Doillon dans l’article Illégalistes du Jacoblog (paru aussi dans le magazine Réfraction) les aspects politiques du vol et de la marmite à renversement. Le terrorisme anarchiste se limite-t-il à un simple acte de violence, parfois aveugle ? Ses aspects, ses fondements ne sont-ils pas plus complexes ?

Toute la question est effectivement de savoir si l’usage de la marmite à renversement peut être considéré comme un acte politique.

Après les attentats d’Henry et son arrestation, la quasi-totalité des observateurs n’accorda aucune dimension politique à de telles actions et éluda totalement son message politique. Symptomatique de la volonté de le réduire à un « criminel ordinaire », de nombreux journalistes insistèrent sur le fait que « comme Duval, comme Pini, comme Ravachol, Henry a vécu quelque temps du produit de ses vols ».[6]

Incontestablement il est faux et injuste d’expliquer le sacrifice fait par Henry et par bien d’autres de leur vie par leur simple marginalité sociale refusant ainsi, à bon compte, d’accorder à leurs actes une quelconque dimension politique.

Même si on le considère comme immoral ou illégitime, le terrorisme doit en effet être considéré et analysé comme un mode de lutte.

Emile Henry insiste d’ailleurs énormément dans ses écrits sur le fait qu’il s’inscrit dans une stratégie et une idéologie politiques. En effet même si l’attentat du café Terminus diffère des précédents actes de terrorisme anarchiste, il s’inscrit néanmoins dans le prolongement des principes énoncés à Londres en 1881 qui envisageaient la propagande par le fait sous un angle purement individuel et sans véritablement préciser la nature des actes de révolte. Par ailleurs, même s’il semblait à la fin de sa vie obnubilé par la seule idée de destruction, il ne faut pas oublier que les anarchistes ne peuvent concevoir l’idée de révolution sans l’associer à celle de « destruction profonde et passionnée (…) parce que précisément, comme l’expliquait Bakounine, d’elle, et seulement par elle, se créent et s’enfantent des mondes nouveaux. ».[7]

 

•6)      Dans la biographie d’Emile Henry par John Merriman, nous pouvons trouver le portrait d’un homme fatalement soumis à un triple déterminisme. Ainsi le jeune bourgeois déclassé et sous l’influence des théories anarchistes de son frère Fortuné aurait agi aussi par dépit amoureux. Cette vision ne t’apparaît-elle pas facile et réductrice ?

Si naturellement, surtout si cela conduit à considérer son action de propagandiste comme un simple cri de détresse, ou comme un suicide retentissant.

On ne peut comprendre Emile Henry sans l’inscrire dans la société française de la fin du XIXe siècle, dans le courant anarchiste européen mais aussi dans son itinéraire individuel.  Démêler ces différents paramètres n’est pas une chose aisée.

J’ai moi-même subi une critique assez forte sur ce terrain dans la revue A corps perdu.[8] L’auteur de cette attaque, Rose Caubet, s’interroge sur le « besoin de chercher dans les histoires personnelles, dans l’environnement familial, les ruptures, les déviations, les faux-pas ? ». Allons plus loin, quel besoin d’écrire une biographie ? De peur que l’on en arrive à penser qu’Emile Henry ait agi par dépit sans intention politique, faut-il jeter un voile sur l’engagement de son père dans la Commune de Paris, de son frère aîné Fortuné dans le mouvement anarchiste, sur ses brillants résultats scolaires, sur son opposition dans un premier temps à la propagande par le fait… ? Faut-il taire également que quelques semaines avant de s’investir pleinement dans l’anarchisme, il se trouvait en pleine déprime sentimentale ? Expliquer son engagement par cette déception amoureuse comme chercher à dissimuler son état psychologique particulier de peur d’amoindrir la force de son engagement me paraissent deux extrêmes tout aussi condamnables. A mon sens, tout l’intérêt de l’étude du parcours d’Emile Henry réside dans la complexité du personnage et dans l’originalité de son cheminement. Rose Caubet tout en étant absolument persuadée de détenir la vérité sur ce qu’a été la propagande par le fait affirme avec le plus grand sérieux que la vie d’Henry « ressemble à celle de beaucoup d’autres ». Bachelier à 16 ans, admissible à Polytechnique, neveu d’une marquise, auteur des deux attentats les plus violents de la propagande par le fait en France et guillotiné à 21, quoi de plus classique en effet ? Un vrai « copier-coller » avec Ravachol et Vaillant !

Mon objectif n’était donc ni de placer Emile Henry au Panthéon des révolutionnaires, ni de le cantonner au rôle de jeune bourgeois déclassé mais tout simplement de comprendre les ressorts d’une trajectoire aussi singulière.

 

•7)      Qu’évoque pour toi l’amalgame fréquemment établi dans la presse actuelle entre la propagande par le fait d’hier et le terrorisme d’Al Qaïda ou d’autres d’aujourd’hui ? L’actualité et le fait divers justifient-ils une espèce de regain d’intérêt pour le fait anarchiste ?

« Des bombes, des barbus, des explosions : il y a environ un siècle, les choses n’étaient pas très différentes. La vague de terrorisme de la fin du XIXe siècle suscitait des inquiétudes et des réactions assez semblables à celles d’aujourd’hui. […] Le djihadisme n’est pas un descendant direct de l’anarchisme, tant s’en faut. Pourtant, établir un parallèle entre les attentats anarchistes du XIXe siècle et ceux des islamistes d’aujourd’hui se révèle pour le moins instructif. » Ce parallèle effectué dans les colonnes de « The economist » entre la propagande par le fait d’hier et le terrorisme d’Al-Qaïda est en effet très à la mode.[9] Le sous-titre de l’ouvrage de Jean Merriman est d’ailleurs « l’invention du terrorisme à Paris ».

Même si les différences entre les propagandistes et les djihadistes l’emportent, il est effectivement possible d’établir des rapprochements entre ces deux formes de terrorisme.

On peut tout d’abord souligner leur caractère international. Entre 1880 et 1914, 16 pays ont été victimes d’attentats commis par les anarchistes. Certaines villes comme Londres ont servi de base arrière aux propagandistes. Après l’attentat de la rue des bons enfants, Emile Henry  s’y est par exemple réfugié. Comme avec Al-Qaïda aujourd’hui, cela ne signifie pas néanmoins qu’il existait un commandement international qui planifiait les organisations terroristes. Il s’agissait toujours d’initiative de petits groupes voire d’individus isolés. Ce caractère artisanal était rendu possible par la logistique très limitée et le faible coût nécessaire à la réalisation de chaque attentat.

Deuxième élément commun : l’importance des médias. A la fin du XIXe siècle, les attentats anarchistes ont bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle de la part de la grande presse populaire sans commune mesure avec l’impact réel des actions de propagande par le fait (onze morts entre 1892 et 1894 en France). Dans le cas d’Henry, c’est d’ailleurs après avoir été stupéfait par le retentissement médiatique des attentats de Ravachol qu’il se convainc de l’intérêt stratégique de la propagande par le fait. 

Dans ces guerres asymétriques que mènent les libertaires et les islamistes radicaux, il est également intéressant de relever qu’à la différence d’autres terroristes, ils n’utilisent pas la terreur comme un moyen de pression pour obtenir des concessions de la part d’un Etat. C’est véritablement un duel à mort qu’ils entreprennent avec la société. Le rapport à la mort et le culte rendu aux martyrs de la cause sont également des éléments de rapprochement.

Enfin il est aussi possible de constater que les politiques et plus globalement les sociétés réagissent de la même manière hier et aujourd’hui en durcissant la législation. Le vote des fameuses « lois scélérates » après l’attentat de Vaillant à la Chambre en décembre 1893 en est la parfaite illustration. Ces lois d’exception permettaient notamment de procéder à des arrestations préventives. Sur ce dernier point au moins la comparaison peut être riche de sens pour le présent dans la mesure où ces lois ont été peu efficaces. L’échec retentissant du procès des Trente est en la flagrante manifestation. 

  

•8)      Toujours dans la même optique, John Merriman semble répondre négativement dans son livre à l’hypothèse d’une internationale noire de poseurs de bombes là où, justement, la thèse de Vivien Bouhey sortie en 2009 aux PUF de Rennes suggérait un complot anarchiste contre la République française au travers de l’étude de la notion vague de réseaux. Peut-on légitimement et raisonnablement se rallier au principe de ces réseaux agissants de la Belle Epoque ?

John Merriman tout en indiquant effectivement dans sa conclusion que « le « Dynamite Club » en France est plus imaginaire que réel » a tout de même choisi cette expression comme titre de son ouvrage, sans doute d’ailleurs pour des raisons commerciales.[10]

Ce débat autour de la question d’une « internationale noire » ou plus modestement d’un complot anarchiste à la fin du XIXe est un véritable serpent de mer depuis au moins les années 1970. Même si les anarchistes frappent simultanément dans plusieurs pays d’Europe et que certains lieux comme Londres apparaissent comme des points de rassemblement, je ne crois absolument pas à l’idée d’un commandement central. Les documents sur lesquels j’ai travaillés m’ont convaincu que le mouvement anarchiste en France était éclaté en une multitude de petits groupes à l’intérieur desquels les libertaires conservaient leur liberté.

 

 

9)      En quoi Emile Henry et Alexandre Jacob peuvent-ils se rapprocher ? Qu’est-ce qui les différencie ?

Outre certains traits de caractère, la pratique du vol peut naturellement les rapprocher. En effet Henry a fréquenté au cours de l’année 1893 les milieux illégalistes et a sans doute participé avec Léon Ortiz à plusieurs cambriolages, qu’il a cependant niés au cours de son procès.

Plus fondamentalement, une filiation idéologique existe incontestablement entre le « St Just de l’anarchie » et les individualistes de la période suivante. Les points de convergences sont  naturellement plus frappants avec les « bandits tragiques » de la bande à Bonnot qu’avec Alexandre Jacob.

 

•10)  Parallèlement à tes travaux d’historien, tu exerces la très honorable profession d’enseignant dans le secondaire. Quelle est la vision de l’anarchie en général et de la propagande par le fait en particulier qui est développée auprès des têtes blondes ou autres au collège et au lycée ?

Ta dixième question est sans doute la plus difficile. Travaillant dans un collège, je déplore bien souvent le manque d’ouverture d’esprit, de curiosité de nos élèves et leur absence d’intérêt pour tout ce qui a trait à la politique. Que faire pour cela ? Probablement pas de l’éducation civique, mais considérer le développement de l’esprit critique des élèves comme un objectif prioritaire, ce qu’il n’est pas à l’heure actuelle.

 


[1] DUMAS R., Ravachol, l’homme rouge de l’anarchie, St-Etienne, Ed. Le Hénaff, 1981.

FREMION Y., L’anarchiste, L’affaire Léauthier 1893-1894, Paris, Flammarion, 1999.

L’assassinat du président Sadi Carnot et le procès de Santo Ironimo Caserio, Actes du colloque organisé à Lyon le 21 juin 1994.

[2] Propos d’Henry repris dans BATAILLE A., Causes criminelles et mondaines de 1894. Les procès anarchistes, Paris, E. Dentu, 1895.

[3] Extrait de la déclaration lue par Emile Henry au cours de son procès. (Gazette des Tribunaux, 29 avril 1894)

[4] BARRUCAND V., « le rire de Ravachol », L’En dehors, n°64, 24 juillet 1892.

ADAM P., « Eloge de Ravachol », Les Entretiens politiques et littéraires, n°28, juillet 1892.

[5] Archives de la préfecture de police de Paris, BA79, Rapport d’un indicateur : Legrand, daté du 28 avril 1894.

[6] Le Gil Blas, 9 mai 1894.

« Ce soi-disant martyr n’était qu’un voleur comme les autres. » (Le Figaro, 7 mai 1894)

[7] BAKOUNINE M., Etatisme et Anarchie, p.223.

[8]  CAUBET R., « Emile Henry et la propagande par le fait », A corps perdu, n. 1, décembre 2008, pp 11-18.

[9] Article repris dans, « A la Belle Epoque déjà… », Courrier international, hors série : l’atlas du terrorisme, mars-avril-mai 2008, pp. 15-17.

[10] MERRIMAN John, Dynamite Club, Paris, Tallandier, 2009. p. 208.

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