Articles taggés avec ‘Les Fondeurs de briques’

Yegg vu par … Alexandre Clément


dimanche 13 janvier 2013 par JMD

Nous avons mis en lien le blog d’Alexandre Clément dans la rubrique « Copinage mais pas que çà » d’abord, parce qu’il entretient une vision de l’honnête cambrioleur que nous partageons amplement ; ensuite, parce que ses chroniques et notes de lecture sur tout ce qui est « noir » peuvent éclairer notre propos. Le lundi 24 décembre dernier, il mettait en ligne son point de vue sur le livre de Jack Black, Yegg, paru aux Fondeurs de briques en 2008. L’analyse, fouillée et largement documentée, permet alors un rapprochement critique avec Jacob. Rapprochement ? Rien n’est moins sûr. Le voleur étasunien rapine en effet pour son seul profit tandis que l’illégaliste français justifie ses rapines au nom de l’anarchie et redistribue aux « œuvres ». Les deux s’inscrivent pourtant dans une période chronologique proche.

Alexandre Clément, lundi 24 décembre 2012

Yegg, Jack Black, Les fondeurs de briques, 2008

Publié aux Etats-Unis en 1926, puis en France en 1932 chez Gallimar, You Can’t win est un livre culte comme on dit. Il a été republié constamment. Les fondeurs de briques ont republié l’ouvrage dans une nouvelle traduction de Jeanne Toulouse augmentée d’un texte  Qu’est-ce qui cloche chez les honnêtes gens ? issu de Harper’s magazine.

J’en ai entendu parler assez souvent, puis c’est une chronique  intéressante de Jean-Marc Delpech sur son blog http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/ qui m’a poussé a enfin lire cet ouvrage. Il avait fait le rapprochement entre Alexandre Jacob et Jack Black. Et comme j’aime beaucoup Jacob… Lire le reste de cet article »

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Un cousin d’Amérique ?


samedi 8 décembre 2012 par JMD

Un océan sépare Alexandre et Jack. Les deux hommes ne se connaissent pas, n’ont aucun lien de parenté. Ils appartiennent pourtant à la même famille. Deux existences de voleurs. Celle de Jacob est connue, celle de Black beaucoup moins. L’homme est né en 1871 près de Vancouver et est mort noyé à New York  en 1932. Orphelin de mère, délaissé par son père, il mène rapidement la vie d’errance des hobos et devient un artiste de la cambriole. Comme Jacob, il connait l’enfer carcéral pour y expier des crimes qu’il ne reniera jamais. Les deux hommes ont ainsi vécu à peu près à la même époque et se sont engagés tous deux dans une lutte forcément inégale avec la société des honnêtes gens. L’un comme l’autre manient la plume – celle pour écrire – de fort belle manière. Le récit autobiographique de la vie criminelle de Jack Black nous emmène à travers l’Ouest américain de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Publié en 1926 aux Etats Unis sous le titre You Can’t Win, Les Fondeurs de Briques rééditent le texte, traduit en français de l’étasunien, en 2007, par Jeanne Toulouse. Yegg, autoportrait d’un honorable hors-la-loi dépasse largement le cadre du témoignage d’un bandit de grand chemin. Jack Black livre une véritable charge contre les convenances sociales et la prison, même si le choix de vivre la liberté rime le plus souvent avec fuite, errance, misère, opium, et mort. Mais, à la différence d’Alexandre Jacob, le cousin d’Amérique n’a pas de prétention politique. Il ne vole que pour lui et accepte l’idée d’une société fondée sur le principe de propriété. Il refuse d’en faire partie, se leurrant forcément  sur l’idée de marge sociale là où l’honnête cambrioleur engage une guerre au capital et à la bourgeoisie. Son livre a toutefois fortement influencé la beat generation et a servi de matrice à Junky de William S. Burroughs. Il est néanmoins remarquable de pouvoir établir des analogies entre les deux voleurs … finalement séparés par un océan. Extraits … pour rapprocher et différencier l’illégaliste de son faux cousin d’Amérique. Lire le reste de cet article »

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