Gavroche en toute bonne foi ?


Le courrier des lecteurs de la revue Gavroche fait mention dans le n°138 des critiques formulées par Jean-François Amary et nous-mêmes à l’occasion de la publication dans le numéro précédent du papier de François Roux sur « le révolté à vie » Jacob. Force est de constater que les lettres ont eu droit à un traitement largement restrictif mais aussi que la réponse de l’auteur est pour le moins révélatrice d’une légère, très légère mauvaise foi. C’est pourquoi nous rajoutons à ce papier la lettre originale envoyée.

Gavroche

N°138, novembre – décembre 2004

Courrier des lecteurs, p.23

La lecture de l’article paru dans notre dernier numéro « Marius Jacob: le révolté à vie (1879-1954) » a amené deux lecteurs à réagir.

Jean-François Amary, auteur habi­tuel dans Gavroche, se dit surpris de certaines affirmations et se demande où l’auteur est allé chercher ses infor­mations. « Ce qui m’ennuie, c’est qu’il juge excellent le livre de William Caruchet qui a été pourtant condamné par la justice pour plagiat, suite à la plainte déposée par Bernard Thomas. Et Bernard Thomas qui n’apprécie pas d’être qualifié de «journaliste- romancier» a pourtant prouvé qu’il n’était pas un historien rigoureux. Seul de ses trois biographes. Alain Sergent a connu Jacob, ce qui ne l’a pas empêché d’après ce qu’on a découvert depuis, d’écrire des inexac­titudes. Les deux autres n’ont pu que s’inspirer de son travail et aussi de la presse d’époque, voire pour Thomas, d’archives judiciaires habilement visi­tées bien que théoriquement inacces­sibles.».

J.F. Amary s’étonne de lire que Jacob a tenu avec Lecoin des meetings devant des milliers de personnes. «Lecoin aurait au moins cité Jacob dans son « Le cours d’une vie ». Si, dans ce dernier ouvrage J.F. Amary relève que Lecoin a eu l’intention de tuer Poincaré et essayé de tuer Gus­tave Hervé « mais a-t-il appelé à tuer les officiers ? »

Autre interrogation : « On sait que Jacob s’est intéressé à la guerre d’Espagne, qu’il a tenté d’aider les anars espagnols. A ma connaissance, on ne connaît encore aucun des dé­tails de ses éventuelles actions. A-t-il accompagné Durutti ? »

Pour J.F. Amary. « le meilleur bou­quin sur Jacob est bien celui de l’Insomniaque puisqu’il nous livre les correspondances et écrits de Jacob ».

Dans une longue lettre argumentée, Jean-Marc Delpech de Saint-Dié, regrette tout d’abord que l’article « n’apporte pas grand-chose de nou­veau quant à la connaissance de l’illogiste anarchiste ». Cette re­marque se comprend mieux quand ce lecteur nous précise à la fin de sa lettre qu’il travaille depuis plus de trois années sur Alexandre Jacob ! Cette connaissance très pointue du person­nage l’amène à regretter que l’article s’inspire de biographies tendant à faire du théoricien illégaliste un aven­turier des plus extraordinaires. De fait, les aspects libertaires s’édulco­rent et le rapprochement avec le gent­leman cambrioleur né de l’imagina­tion de l’écrivain bourgeois Leblanc peut s’établir sans problème. Que l’on prouve la présence de Leblanc à Amiens – ne serait-ce qu’une seule journée – du 8 au 22 mars 1905 et là, effectivement on pourra éventuelle­ment affirmer le lien Jacob-Lupin […]. Certes pour Amiens nous pouvons objecter la présence du magazine Gil Blas mais également l’article de Pioch dans Le Libertaire qui prend ouverte­ment la défense du « bandit d’Abbe­ville ». Leblanc participe à Gil Blas et, dans cette feuille à dominante érotico- littéraire, il rencontre régulièrement l’anarchiste Pioch ; mais cela ne fait en rien de Jacob l’inspirateur de Leblanc! »

J.M. Delpech s’attache ensuite à démontrer que la naissance de Lupin était dans l’air du temps (sentiment d’insécurité) et que l’éditeur de Leblanc souhaitait un personnage français à l’image du Sherlock Holmes de Conan Doyle.

J.M. Delpech regrette que l’article mette en avant le héros et non l’anar­chiste : « Que c’est dommageable à la propagande libertaire et à l’histoire du mouvement ! Car avec Alexandre Jacob on tient un personnage clé. Pourquoi se référer aux trop faciles ouvrages de MM. Caruchet et Tho­mas, romanciers, journalistes, affabulateurs alors que seul le volume publié aux Editions L’Insomniaque peut réel­lement aider à comprendre Jacob. Et pour cause: il s’agit de ses écrits! »

Et J.M. Delpech relève et commente crûment plusieurs points inexacts dans leurs livres. En conclusion il revient sur l’article de J.F. Roux en considé­rant que les passages sur le bagne ou encore ceux sur la guerre d’Espagne sont des faits inventés. «Là Jacob n’est plus Lupin mais on se met à pen­ser à Chéri-Bibi ou à Pancho Villa!!! Et pourquoi pas Vidocq, premier flic de France en son temps ? »

La réponse de François Roux

Deux connaisseurs de Marius Jacob ont adressé à Gavroche des courriers qui m’incitent à apporter aux lecteurs quelques compléments d’information.

1-                    Peut-on établir un « lien » entre Marius Jacob et Arsène Lupin ?

Tout dépend du lien. Le procès de Marius Jacob s’est déroulé quelques mois avant la naissance littéraire de Lupin. Dans les aventures de celui-ci on retrouve nombre de méthodes utilisées aupara­vant par Jacob: déguisements, impos­tures, escalades, outillage perfec­tionné, « couvertures », billets humo­ristiques, organisation de la bande, etc. A l’époque du procès des Travailleurs de la nuit, Maurice Leblanc signe des papiers dans Gil Blas (un des journaux représentés au tribunal d’Amiens) et mûrit le personnage de son « Gentle­man cambrioleur ». A-t-on une preuve formelle de sa présence à Amiens ? Non. Est-il invraisemblable qu’il s’y soit rendu ? C’est plutôt le contraire qui serait étonnant. Sur cette question nous nous trouvons, comme souvent en histoire, en face d’un choix qui repose sur des données subjectives : est-il déraisonnable, compte tenu de ce que nous savons, d’établir un lien « Jacob/Lupin »?

Pour terminer sur ce point, rappe­lons que la comparaison entre l’anar­chiste Jacob et le « Gentleman cam­brioleur » s’arrête aux techniques de leur « art ». Je ne crois pas avoir dit autre chose dans mon papier.

2-                    Que penser des sources biogra­phiques mentionnées dans l’article ?

Pour qui souhaite approfondir vrai­ment sa connaissance du personnage Jacob, au-delà des péripéties spectacu­laires et des anecdotes, la meilleure source reste sans conteste Jacob lui- même.1 Cependant les Ecrits d’Alexandre Marius Jacob ne consti­tuent pas à proprement parler une autobiographie. Pour retracer chrono­logiquement la vie du cambrioleur anarchiste il reste donc ses trois bio­graphes, et l’on peut compléter sa documentation avec les pages que Jean Maitron lui consacre dans son Histoire du mouvement anarchiste en France (p 415 à 420). Faut-il traîner Bernard Thomas et William Caruchet plus bas que terre ? Quoique je ne me sente pas respon­sable des écrits des deux derniers bio­graphes de Jacob – et que je n’aie pas repris à mon compte les bourdes dénoncées par J.M Delpech – quelques explications complémen­taires sont peut-être nécessaires pour éclairer les lecteurs.

Bernard Thomas a recueilli beau­coup de ses informations auprès de May Picqueray3, camarade de combat de Louis Lecoin durant 50 ans (de 1921 à 1971). May Picqueray avait bien connu Marius Jacob, en particu­lier entre 1929 et 1939 (elle en parle chaleureusement dans son livre May la réfractaire, pages 201 à 205)4 et elle nous (« nous », jeunes insoumis et objecteurs de conscience dans les années 70) racontait parfois ses souve­nirs de Jacob dans des termes que l’on retrouve presque à l’identique chez Bernard Thomas. Personne, je pense, ne mettrait en doute l’honnêteté de « la réfractaire ». Sauf preuve du contraire, j’ai donc choisi de lui faire crédit.

Quant à William Caruchet, sa ver­sion diffère peu de celle de Bernard Thomas, lequel a cru bon par la suite de lui intenter un procès pour « plagiat ». Dommage. (Un procès pour des droits d’auteur sur la vie de Marius Jacob !!!).

3-                    Que sait-on du compagnonnage de Marius Jacob avec Louis Lecoin et de son implication au côté des anar­chistes espagnols ?

Les pages écrites par May Picqueray sur Jacob indiquent clairement la proximité entre Lecoin et Jacob à tra­vers Le Libertaire, l’Union anarchiste et le S.I.A., même si elle ne cite pas explicitement dans son livre certains épisodes dont parlent Bernard Thomas et William Caruchet (meetings, etc.).

Sur l’Espagne. D’après « la réfrac­taire », Marius Jacob se serait rendu deux fois en Espagne entre 36 et 39: une première fois de juillet à sep­tembre 1936, et une seconde fois à Barcelone après la mort de Durruti (tué à Madrid le 20/11/36). Marius Jacob, précédé de sa réputa­tion, se rendant en Espagne à l’été 36 pour organiser l’approvisionnement en armes des anarchistes5 a-t-il ren­contré Durruti (qui connaissait bien Lecoin depuis les passages à Paris du libertaire espagnol en 1926 et 1927)6 sur le front d’Aragon ? Il n’y a pas là non plus de trace écrite, mais je ne vois pas ce que cette rencontre aurait d’ahurissant.

Il en va autrement d’un écrit com­mun entre Jacob et Durruti après novembre 1936: erreur grossière, coquille7… comme on voudra.

4-                    Louis Lecoin a-t-il vraiment appelé à « tuer des officiers » en cas de mobilisation en 1912 ?

Oui. La citation exacte est: « Voici la solution pratique pour le cas d’une mobilisation. Au premier jour, une dizaine de camarades conscients, comme il s’en trouve certainement dans chaque régiment, sortent en ville porteurs d’un pli quelconque à l’adresse d’un officier ou d’un géné­ral. Lorsque le camarade est en pré­sence de ce dernier, il agit, et agir, c’est supprimer l’officier. »s Il est bien difficile d’approcher la vérité d’une vie si extraordinaire et d’un personnage hors du commun tel que Marius Jacob. Assurément, il n’a pas besoin d’être mythifié pour rester fascinant.

François Roux

1-                    Alexandre Marius Jacob, Ecrits, L’Insomniaque, nouvelle édition aug­mentée. 2004. 847 pages,

2-                    Jean Maitron, Le mouvement anar­chiste en France, Tl et T2, collection Tel, Gallimard, Paris, 1992. Jean Mai­tron relate surtout la période 1891-1929.

3-                    May Picqueray a travaillé comme cor­rectrice au Canard Enchaîné pendant 20 ans quand Bernard Thomas y était jour­naliste. Bernard Thomas a également préfacé l’autobiographie de May.

4-                    May Picqueray, May la réfractaire, pour mes 81 ans d’anarchie. Atelier Marcel Jullian, 1979.

5-                    Ibid, P 204. Cet approvisionnement était également une des priorités du CEL, puis SIA. dont Louis Lecoin était secré­taire. (Jean Maitron, op. cit., Tome II p 29 à 35).

6-                    Louis Lecoin, l’Union anarchiste et Le libertaire organisent en 1926 et 1927 la défense d’ Ascaso, Durruti et Jover réfugiés en France et menacés d’extradi­tion vers l’Argentine. (Abel Paz. Buena- ventura Durruti, 1896-1936. Les éditions de Paris, Max Chaleil, 2000., p 106 à 129).

7-                    Les coquilles, ça arrive, même aux meilleurs. Ceux qui auront la curiosité d’ouvrir le tome 2 du Mouvement anar­chiste en France, de Jean Maitron (une Bible!) à la page 34 auront la surprise d’y lire que Buenaventura Durruti serait mort à Barcelone en mai 1937!!! Per­sonne ne traite pour autant Jean Maitron d’affabulateur.

8-                    13 septembre 1912, cité par Jean Mai­tron. op. cit., p 374-375, note 118.

Réponse à Gavroche (revue d’histoire populaire) à propos de l’article de François Roux sur Alexandre Jacob (n°137)
Bonjour,

Depuis longtemps maintenant, mon ami Jean-François Amary me pousse à souscrire un abonnement à votre revue d’histoire populaire. Depuis longtemps maintenant, je pense réellement à le faire. Mais boulot, dodo, pas métro, etc …. Cela ne saurait tarder si je n’avais consulté le n°137 de votre bimestriel et notamment l’article sur « le modèle pour Arsène Lupin ». Au demeurant, le titre n’incite pas à la lecture mais, curiosité oblige, je l’ai lu. Veni, vidi mais pas con-vinci. Bien au contraire. Cela appelle plusieurs commentaires de ma part qui, je l’espère, retiendront votre attention.

Dans l’ensemble votre papier sur Alexandre Jacob n’apporte guère de nouveautés quant à la connaissance de l’illégaliste anarchiste qu’il fut. Bien sûr, je veux bien croire qu’il s’agit là de vulgarisation. Mais vulgariser n’est pas mythifier ni (encore moins) inventer ni même fabriquer. La discipline historique a ceci d’exigeant qu’elle se base sur des sources irréfutables. Quelles sont-elles ici ? Trois biographies dont une seule peut être sérieusement considérée comme acceptable. Encore faut-il préciser qu’Alain Sergent tient son propos de la bouche même du vieux forain Marius Jacob. Mais il est aussi le premier à verser dans l’épique, c’est à dire à faire du théoricien illégaliste un aventurier des plus extraordinaires. De fait, les aspects libertaires s’édulcorent et le rapprochement avec le gentleman cambrioleur, né de l’imagination de l’écrivain bourgeois Leblanc, peut s’établir sans problème.

Que l’on prouve la présence de Leblanc à Amiens – ne serait-ce qu’une seule journée – du 8 au 22 mars 1905 et là effectivement on pourra éventuellement affirmer le lien Jacob/Lupin. Dans le cas contraire, on nage dans une espèce de processus de « mythification » (excusez le néologisme) qui ne peut que nuire à la portée politique de la geste jacobienne. Car l’histoire est interprétation des faits et, au-delà, cela devient falsification. Certes, pour Amiens, nous pouvons objecter la présence du magazine Gil Blas et l’existence de l’article de Georges Pioch dans le Libertaire, article qui prend ouvertement la défense du « bandit d’Abbeville ». Leblanc a participé à Gil Blas et, dans cette feuille érotico-libertaire, il rencontre régulièrement l’anarchiste Pioch. Cela ne fait en rien de Jacob l’inspirateur de Leblanc.

Le contexte de « la Belle Epoque » est nettement plus propice à clarifier la genèse du redresseur de tort au tempérament philanthropique. L’historien Jean-Marc Berlière indique dans un de ses ouvrages sur l’histoire de la police que le XIXe siècle finissant vit dans la psychose du crime, sur la peur généralisée de l’insécurité. En d’autre temps, un célèbre présentateur TV aurait dit « La France a peur ». Peur des Apaches de Paris, peur des bandes agissant en province. Mais l’imaginaire collectif se prend aussi de sympathie lorsque le criminel lui ressemble et, qui plus est, s’attaque à des victimes qui, en temps ordinaire, sont les profiteurs sociaux de l’ordre capitaliste. Nous sommes en pleine révolution industrielle et la paupérisation galopante laisse sur le carreau des masses de plus en plus prolétarisées. En ce sens, les actes de Jacob avant 1905 s’inscrivent dans un contexte social bien particulier et la naissance de Lupin n’est pas due au hasard.

Les premières aventures paraissent, c’est vrai, quelques mois après le procès d’Amiens mais, à la demande de Pierre Lafitte (son éditeur) M.Leblanc crée un personnage français à l’image du Sherlock Holmes de Conan Doyle. Le même inspecteur se retrouve d’ailleurs travesti sous la plume de Leblanc et devient l’ennemi juré Herlock Sholmes. Rajoutons enfin notre voix à celles de la petite fille de Leblanc et de son biographe J.Derrouard, à savoir que l’idée du bandit au grand coeur, un peu « anar » à ses débuts était dans l’air au début du XXe siècle. Nous avons vu dans quel cadre. Un peu anar à ses débuts ? Cela mérite un petit développement car, avec le temps, Lupin – qui évolue toujours en milieu bourgeois – devient germanophobe et flic (cf 813 et l’agence Barnett et Cie ). La comparaison avec Jacob devient de la sorte des plus incongrues. Et inopérante.

L’article de M. François Roux participe à la multitude de papiers ayant Jacob pour sujet. Alors qu’il fallait mettre en avant l’anarchiste, vous avez opté pour le héros !!! Nom de rien ! Que c’est dommageable à la propagande et à l’histoire du mouvement. Car avec Jacob, on tient un personnage clé. Pourquoi se référer aux ouvrages de M.M. Caruchet et Thomas, romanciers, journalistes et affabulateurs alors que seul le volume publié aux éditions l’insomniaque peut réellement aider à comprendre Jacob ? Et pour cause ! Il s’agit de ses écrits. Affabulateurs, dis-je ? Le premier imagine une entrevue entre Jacob et Durutti en 1937 alors que ce dernier est mort en 1936 !!! Encore plus courtelinesque est la très hypothétique amitié liant l’anarchiste voleur à Léon Bronstein dit Trotski, exilé à Paris ; les deux hommes allant même disserter poésie de guingois sur la tombe de Charles Baudelaire. Re-!!!! Affabulateurs dis-je ? Le second se prévaut de l’utilisation du dossier d’instruction ayant servi au procès d’Amiens pour édifier son lecteur sur les travailleurs de la nuit. Or ledit dossier est à ce jour introuvable. Ni aux archives de la Somme où il devrait être, ni aux Nationales et encore moins aux archives contemporaines de Fontainebleau. Alors, Monsieur Thomas indique l’avoir eu d’une manière rocambolesque : un dossier perdu, un ami juge d’instruction, un dossier retrouvé dans une grotte perdue au fin fond d’Yvetot  et ayant servi à planquer les archives de la Justice française à l’arrivée des blindés allemands. Soit ! Yvetot ! En Normandie ! Une grotte ! Et pourquoi pas l’aiguille creuse tant qu’on y est puisque Yvetot c’est aussi un des lieux d’Arsène Lupin. Comme quoi, si on voulait se mordre la queue on ne pourrait mieux s’y prendre.

Une petite dernière prouve qu’aucun des deux cités précédemment n’a sérieusement éructé sur Alexandre Jacob. Il suffit par exemple de lire la réédition des « vies de Jacob » (Mazarine 1998) pour y trouver moult détails sujets à caution. Il y est écrit par exemple que Jules Clarenson finit par s’évader du bagne et que l’on perd dès lors sa trace. Jules Clarenson est un des travailleurs de la nuit. Il participe avec Jacob et Bonnefoy au coup de la rue Quincampoix. Relégué, il s’évade effectivement du bagne et rejoint la France où il est arrêté de nouveau. Retour à la case Guyane et, le jour de son arrivée là-bas, Clarenson meurt. Là, on peut affirmer que l’on perd définitivement sa trace !!!! Le fait est vérifiable aux archives de l’outre-mer à Aix en Provence.

Le problème des sources pour qui s’intéresse un tant soit peu à Jacob n’est pas insoluble et face à la pléthore de celles-ci il n’y a pas lieu de trancher le nœud gordien. Encore moins d’inventer des faits que l’on retrouve dans l’article ici vilipendé. J’en veux pour exemple les passages sur le bagne ou encore ceux sur la guerre d’Espagne. Là Jacob n’est plus Lupin mais on se met à penser à Chéri-Bibi ou à Pancho Villa ! Et pourquoi pas Vidocq, premier flic de France en son temps !!!!

J’espère que ces quelques commentaires (il y en aurait d’autres à faire mais le travail ménager m’oblige à faire court ) ne vous auront pas trop courroucé. Si vous voulez bien m’envoyer un numéro de Gavroche, j’essaierais quand même de m’y abonner.

Amitiés

Jean-Marc Delpech

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