Souvenirs d’été


La marmaille est allée se baquer en criant ; il fait chaud et le sable fin brûle vos pieds. Crémé, huilé. Le parasol dispense une ombre généreuse. La lutte a été dure, terrible, presque mortelle, pour l’espace vital des serviettes. Mais le droit du baigneur estivant ne se mendie pas … On connait la suite. Une fois la logistique débarquée, une fois déballée la panoplie qui fait craquer le sac de plage, les choses sérieuses peuvent commencer. La pelle, le seau, le râteau, les lunettes de soleil et la lecture de circonstance. De toutes les circonstances. Celle qui renvoie la grille de sudoku et la dernière daube de saison chez le libraire du coin (s’il y en a) ou au rayon boucherie du supermarché du coin (il y en a). Vous avez ouvert ce curieux ouvrage pendant qu’une goutte de sueur perle sur votre front. Vous le sentez. Vous n’allez pas tarder à sombrer dans une formidable sieste de bord de mer. C’est l’été, l’été des châteaux de sable, l’été des coups de soleil. Vous avez plongé dans une formidable sieste quand le réveil a sonné. Un oeil s’ouvre difficilement. La plage a disparu. Haineusement, maladroitement aussi, vous tendez le bras. Faire taire l’insupportable bip-bip. Vous maudissez la première humiliation de la journée. L’esclavage salarié vous appelle. Vous vous êtes levés. Vous avez levé les stores. Le ciel est gris, bas, menaçant. Il ne devrait pas tarder à neiger. Nous sommes le 1er décembre 2012, c’est bientôt l’hiver et vous auriez tant aimé tant aimé pouvoir rêver encore un peu.

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