Anars bagnards 5


Où il est spécifié que la lettre du condamné constitue un témoignage unique sur la question de la survie à l’institution totale. La mémoire de l’écrit face à aux limbes de l’oubli carcéral. Episode 5.

C/ L’expérience de l’institution totale

Partir de l’expérience des transportés pour déceler ce qu’ils perçoivent de l’institution totale avec « ses phénomènes de contrôle, de violence, de dépersonnalisation, de pression psychologique, de chantage réciproque, de corruption »[1], tel est précisément notre objectif.

La question de l’identité vient ici se joindre à celle de la mémoire. Pour notre recherche, la difficulté porte sur le traitement et l’interprétation de cet aspect, étant donné la quasi inexistence de recherches de type sociologique sur l’expérience du bagne, en tant que réclusionnaire forcé. Rapprocher la question de l’univers du bagne de celle traitée par Michael Pollak sur l’expérience concentrationnaire, nous paraît intéressante pour analyser cette question identitaire. Toutefois, nous tenons à souligner que nous ne concevons pas de mettre sur le même plan ces deux institutions totales qui diffèrent tant par leurs objectifs et leurs stratégies inductives, que par leur fonction sociale.

Dans son ouvrage, Michael Pollak évoque très clairement l’importance des conséquences sur l’identité de ce type d’expérience extrême. Il axe sa recherche sur le maintien de l’identité sociale dans ce type d’institution totale, partant du principe que :

« L’identité ne devient une préoccupation et indirectement un objet d’analyse que là où elle ne va plus de soi, lorsque le sens commun n’est plus donné d’avance et que les acteurs en place n’arrivent plus à s’accorder sur la signification et les rôles qu’ils sont censés y tenir. […] Les objets empiriques de presque toutes les études sur l’identité sont pris dans des situations de transition ou de traumatisme, qui placent les individus en rupture avec leur monde habituel.[2] […] L’analyse porte alors sur le double processus de déracinement et de création de nouveaux liens sociaux. »

Nous nous sommes intéressés à ces questions car la place de l’idéologie pour les transportés anarchistes dans leur perception et leur comportement dans les bagnes de Guyane est l’aspect majeur que nous souhaitons aborder. Aussi, comme l’affirme Michael Pollak :

« Parler en terme de déracinement et de coupure du milieu familial et social habituel comme étant à l’origine d’une crise d’identité, revient à définir celle-ci essentiellement par des critères d’appartenance. Il en est de même quand on parle de « reconstruction d’une identité sociale », en désignant par là, les différentes manières, pour une personne confrontée avec un environnement inconnu, de chercher à définir sa place en nouant des liens avec d’autres. Cette définition de l’identité, essentiellement sociologique, par l’appartenance à un groupe ou à un collectif, nous la rencontrons tout d’abord sous forme de capacité d’imaginer et d’affronter l’épreuve de la déportation, variable selon la nationalité, la religion, les convictions politiques, ou l’âge. »[3]

Mais, dans notre cas, il est difficile d’envisager le témoignage ou le récit de vie comme base d’investigation, étant donnée la période traitée. Comment rendre compte alors de cette expérience extrême vécue par les transportés ?

Notre recherche s’est basée tout d’abord sur les manuscrits publiés par les anciens transportés anarchistes, puis, lors du dépouillement des archives des bagnes d’Outre mer, un corpus particulier, jamais exploité, s’est imposé : celui des correspondances saisies par l’administration pénitentiaire émanant ou destinées aux transportés anarchistes sur la période choisie.

C’est, en effet, en consultant les dossiers individuels[4] des transportés anarchistes identifiés, que nous remarquons de façon systématique que deux sortes de lettres sont conservées dans ces dossiers.

Certaines sont des lettres confisquées, qui annotées ou crayonnées, contiennent parfois des observations diverses sur le contenu ou les circonstances de la saisie. Ces lettres ne parvinrent jamais à leur destinataire car elles étaient considérées comme suspectes, dangereuses, subversives.

Le second type de lettres conservées dans ces dossiers émanent des transportés et sont destinées à l’administration, pour diverses requêtes concernant la situation du détenu ou le déroulement de sa peine.

Un ensemble de questions surgit alors de cette découverte : peut-on axer un travail de recherche sur l’expérience de l’institution totale incarnée par le bagne sur ce corpus ? De quels problèmes méthodologiques devons-nous tenir compte pour l’analyse et l’interprétation de ces correspondances dans le cadre de notre objet ?

Abordant la question de la perception de l’univers du bagne par les transportés anarchistes, l’utilisation de ces lettres nous permet de densifier notre approche de façon considérable en étendant les témoignages à tous les détenus anarchistes identifiés . En effet, ces lettres dont les objets et les destinataires varient, sont le reflet d’un ensemble « d’interdits » liés à la surveillance et au traitement particuliers auxquels étaient tenus les transportés anarchistes. De plus, l’étude de leur contenu laisse apparaître l’ensemble des préoccupations des réclusionnaires forcés dans le cadre même de leur détention.

Ce caractère autobiographique donne, dès lors, une dimension particulière à notre étude la nourrissant de façon considérable : l’identité et la mémoire des détenus étant au coeur de notre réflexion. Mais elle pose d’autre part les limites méthodologiques incombant à ce type de démarche.

Comme nous l’avons déjà souligné, l’approche biographique est un instrument d’investigation privilégié pour appréhender la question identitaire et, notamment en ce qui intéresse notre démarche, pour dégager les processus de déracinement et de création de tissus de sociabilité[5]. Dans cette recherche, l’expérience concentrationnaire, en tant qu’expérience extrême est prise comme révélateur de l’identité comme image de soi, pour soi et pour autrui. Aussi, allons-nous poser l’hypothèse de l’existence d’un habitus anarchiste qui pris en tant que théorie de socialisation pourrait expliquer la survie en situation extrême, ou du moins un certain mode de comportement et d’analyse de ses actes.[6]

« La conformité et la constance des pratiques à travers le temps que produit l’habitus[7] indiquent sa proximité phénoménologique avec la notion d’identité, dont les signes distinctifs sont la cohérence et la continuité physique et psychique de l’individu. L’habitus d’une personne génère les manifestations qui permettent de l’identifier, de la reconnaître parmi toutes les autres. En même temps, et dans la mesure où les habitus sont l’incorporation de la même histoire partagée par un groupe, »[8] « les pratiques qu’ils engendrent sont mutuellement compréhensibles {…} et dotées d’un sens objectif à la fois unitaire et systématique, transcendant aux intentions subjectives et aux produits conscients et collectifs ».[9]

Ainsi, notre démarche aura notamment pour objet de déterminer si cet habitus anarchiste existe et comment il s’exprime. Les transportés anarchistes se considèrent-ils comme des prisonniers politiques ? Cet aspect est important à détecter car selon Bruno Bettelheim[10], le problème identitaire peut trouver un palliatif important, ce qu’il a remarqué surtout dans le cas des prisonniers politiques chez qui il a détecté le plus de ressources de résistance à l’institution totale et donc de chances de survie dans ces conditions extrêmes.

« L’individu accède au statut de personne après une période de formation et de maturation de ses potentialités, essentiellement spirituelles, susceptible de procurer une « estime de soi » à travers la définition autonome et indépendante, de la place qu’il occupe dans le monde social. »[11]

Jean Penneff classerait notre démarche dans le cadre de « l’étude socio-historique d’un groupe de narrateurs » où « l’autobiographie est envisagée comme un discours de circonstance où la situation d’interview joue un grand rôle ».[12]

La situation d’interview est ici particulière puisqu’elle s’organise autour de la mise en forme d’une grille d’analyse qui nous permette de questionner objectivement l’ensemble des correspondances et des manuscrits. Nous sommes dépendants du corpus que nous ne pouvons ni étendre ni compléter par des entretiens. Il nous faut donc entretenir avec les séquences biographiques « spontanées », incarnées par les correspondances saisies, et les séquences biographiques « maîtrisées », représentées par les manuscrits destinés à la publication sous forme de témoignage, une relation objective et compréhensive.

Le problème posé par le récit de vie apparaît ici sous la forme des manuscrits. En effet, les problèmes de véracité des faits, d’interprétation subjective, du rôle de l’interlocuteur et de la mobilité des opinions peuvent se poser. La méthode biographique appréhendée autour d’une « autobiographie de groupe » nous permet de palier à ce problème.

« Le fait d’avoir vécu les mêmes événements importants (action syndicale ou captivité) peut constituer un groupe. Le nombre de cas réunis n’est  pas un problème parce que la question de représentativité n’est pas comparable à celle des enquêtes statistiques. Il s’agit de montrer des exemples fréquents ou bien quelques uns, rares mais significatifs ; on peut présenter aussi des cas atypiques en expliquant leur singularité […] l’essentiel est de mettre à jour des processus sous un même angle. Ce sont les critères retenus comme étant pertinents qui constituent le groupe. »[13]

Le phénomène du groupe sera ici double : l’appartenance à une population de transportés de droits communs et d’autre part l’appartenance au groupe des anarchistes qui implique un certain nombre de différences que nous exposerons plus tard. Il sera important pour l’analyse de repérer cette double appartenance, mais aussi comment celle-ci est perçue et interprétée.

Les conditions de survie dans les bagnes posent bien évidemment le problème de notre « échantillon ». Parfois même la disparition des dossiers ou l’impossibilité de les localiser le souligne. Mais nous pouvons néanmoins évoquer de bonnes surprises, faites de hasard, où, lors de la consultation des dossiers individuels, certains documents mal classés nous ont informés sur les liens entretenus par différents détenus. Nos investigations nous ont permis de localiser et de consulter 33 dossiers individuels de contenu très inégal, et nous nous sommes tenus à cet échantillon pour plusieurs raisons. La première est que les transportés anarchistes dont nous avons retrouvé la trace étaient des militants s’étant distingués dans des « procès de rupture » (ou d’autres figures marquantes s’étant illustrées dans la propagande) ou des militants plus anonymes, voire de fervents sympathisants, condamnés dans le cadre de l’extrême répression policière dirigée contre la « secte anarchiste »[14]. Ainsi, tous les aspects de la propagande ou de l’expression des idéaux anarchistes se trouvent représentés dans cet échantillon.

De plus, nous avons retrouvé dans les dossiers individuels de ces transportés, une cinquantaine de lettres qui témoignent dans les conditions mêmes de leur détention, d’une représentation de l’univers du bagne.

Nous avons tenté de reconstituer des trajectoires et, pour ce faire, nous avons effectué de nombreux recoupements entre les différentes sources que nous avons à notre disposition (lettres, manuscrits destinés à la publication, contenu des dossiers individuels, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier[15] et certaines correspondances qui sont parvenues à leur destinataires[16]) afin de déceler d’éventuelles erreurs ou falsifications.

Certains manuscrits écrits et publiés après leur séjour forcé en Guyane, comme celui de Clément Duval ou de Liard-Courtois, ont été de véritables outils de travail pour répertorier les condamnés anarchistes ainsi que pour la description et l’analyse de l’univers de leur détention.[17]

En confrontant les correspondances saisies ou conservées par l’administration pénitentiaire aux mécanismes décelés par Erving Goffman dans son observation des institutions totales, nous avons établi une grille de lecture[18] qui est une forme de questionnaire appliqué à l’analyse du contenu de notre corpus.

Ainsi, par esprit de cohérence et d’objectivité, nous avons dû tenir compte des fonctions différentes, tant pour les auteurs des lettres et des manuscrits, que de leurs destinataires : faire la part de l’expression spontanée, de l’autocensure, du désir de témoignage afin d’en dégager les stratégies.

logo lettreToutes les correspondances destinées à la métropole émanant des transportés, ainsi que toutes les lettres provenant de la métropole sont systématiquement lues par l’administration pénitentiaire, qui, au vu de leurs contenus, décide de leur destination. La missive est saisie et intègre le dossier du transporté, ou bien elle parvient à son destinataire.

Les lettres saisies qui émanent du transporté sont considérées comme dangereuses ou subversives à cause de leur contenu : critique de l’institution du bagne et de son fonctionnement, évocation de la propagande anarchiste ou de la révolution sociale, voire une nostalgie trop prononcée de la vie normale, de sa compagne, de ses enfants ou de ses amis ou compagnons de lutte. Ces lettres sont alors annotées, classées, et suivies d’enquêtes et de rapports. Le transporté peut voir sa surveillance s’accentuer et même encourir de graves punitions. Ces lettres à caractère « subversif » sont considérées comme une infraction au règlement.

Cette violation du domaine privé est très mal vécue par les détenus qui préfèrent souvent s’autocensurer pour pouvoir entretenir une correspondance avec l’extérieur. Il s’agit là des seuls éléments à caractère privé et personnel que peuvent recevoir et posséder les réclusionnaires forcés. Cette autocensure est un problème pour notre démarche car, le discours est très souvent adapté, ce qui en dénature parfois le contenu et le sens.

Néanmoins, certains tentent de faire passer frauduleusement, parfois avec succès leurs missives, en utilisant les servives d’un intermédiaire libre ou un transporté libéré. Mais, avec le développement de la surveillance policière sous la IIIème république appliquée tout particulièrement au mouvement anarchiste, le courrier en provenance de certains pays semble avoir fait l’objet d’une attention particulière. C’est une barrière supplémentaire à l’acheminement du courrier qui aurait échappé à l’administration pénitentiaire.

Les lettres destinées à l’administration pénitentiaire ou aux autorités du gouvernement français sont portées systématiquement au dossier du transporté sous forme de copie ou dans leur forme initiale. Leur contenu est essentiellement axé sur des requêtes diverses attenantes à la situation du transporté et donc particulièrement révélatrices du traitement qui lui est réservé. Cette séquence écrite révèlant un quotidien précis, permet de dégager une forme de témoignage que nous devons cependant nuancer. En effet, afin d’obtenir de l’administration pénitentiaire une prise en considération de sa requête, le transporté se devait d’adopter une correction et une déférence quant au ton et au contenu de sa requête. Cependant cette attitude de compromission vis-à-vis des différentes autorités n’est pas systématique. Nous exposerons d’ailleurs plus loin en quoi ce refus d’adaptation constitue une caractéristique « typique » ou « atypique » pour la population étudiée.

Les manuscrits publiés constituent une autre forme de témoignage et présentent d’autres caractéristiques intéressantes à souligner[19]. Tout d’abord il nous faut noter la distance relative de l’individu par rapport au sujet du manuscrit, qui est rédigé et organisé de façon thématique ou chronologique sous la forme de chapitres. Le témoignage peut être considéré comme une forme d’autobiographie séquentielle sur l’expérience vécue lors de son séjour forcé au bagne. Les destinataires ne sont pas définis puisqu’il s’agit d’une publication et l’auteur est libre de faire apparaître ou de privilégier certains événements, détails ou noms importants selon lui pour son témoignage, sans censure systématique.

La transformation d’une réflexion individuelle en oeuvre littéraire, à vocation plus générale, crée un espace discursif qui permet à une pluralité de voix de s’exprimer. Ces témoignages tentent ainsi de restituer une mémoire collective, parfois au nom de ceux qui ne purent le faire eux-mêmes. Il nous faut souligner ici que ces manuscrits sont peu nombreux pour la population étudiée compte-tenu que peu d’entre eux ont pu retourner en France.

Ainsi la forme et le contenu du discours qui apparaissent dans les manuscrits sont différents de ceux trouvés dans les dossiers individuels des transportés anarchistes. Il nous faut souligner cette dissemblance importante concernant la nature des documents utilisés comme sources. Ceci parce qu’intervient de façon cruciale le problème du traitement des données, car si l’on considère qu’elles sont complémentaires elles n’ont pu être utilisées sur le même plan. C’est pourquoi les lettres et les différents courriers contenus dans les dossiers individuels ont été le point de départ de l’élaboration des thèmes de l’analyse et ont permis la construction d’une grille de lecture, à partir de l’expérience extrême constituée par le segment de vie inscrit dans ce type de documents, supports d’un mode d’expression unique.

Nous souhaitons également souligner que la nature de nos sources pose le problème de la place de l’écriture. En effet, notre interprétation ne tient compte que de traces manuscrites particulières, or le témoignage oral aurait permis de reconstituer d’autres signifiants notamment pour ceux, moins instruits, qui ne possédaient pas la connaissance de l’écriture.

Après avoir présenté les problèmes méthodologiques et conceptuels que nous a posé cette recherche, tout en exposant néanmoins l’intérêt qu’elle présente, nous aborderons ici la construction essentielle du fil conducteur de notre objet.

Nous avons élaboré une problématique qui nous permette de répondre à un certain nombre de thèmes. Elle annoncera de façon plus thématique la démarche que nous suivrons tout au long de l’exposition de notre travail :

Comment des d’anarchistes, propagandistes et illégalistes, condamnés pour leur activisme politique considéré comme un délit de droit commun à purger une peine de travaux forcés, se comportent-t-ils dans les conditions extrêmes déterminées par la nature même des bagnes de Guyane ?

Ainsi, constatant l’interaction de plusieurs éléments complémentaires, nous souhaiterions fouiller cette question, en plaçant l’idéologie et la place qu’elle occupe dans le comportement de ces prisonniers politiques au bagne de Guyane. En effet, le coeur de notre réflexion étant de mettre en rapport : le comportement politique qualifié « d’extrémiste » au niveau de la propagande et de la « défense de rupture » adoptée au procès, et le comportement développé lors de leur séjour forcé au bagne, où les conditions de vie et de promiscuité sont extrêmes.

Nous chercherons à établir si un lien évident entre l’idéologie et la perception de l’univers du bagne existe. Leur engagement et leurs idéaux politiques permettent-ils de développer un comportement différent de celui des autres forçats, un habitus anarchiste ?

A l’aide de l’analyse du corpus présenté précédemment, nous tenterons de répondre à cet ensemble de problèmes. Toutefois, nous tenons à souligner que l’intérêt réside dans la confrontation des caractéristiques exceptionnelles revêtues par les données et les mesures politiques prises à l’encontre des anarchistes durant la période étudiée, à savoir les conditions exemplaires et exceptionnelles de répression et de jugement en métropole et, le traitement mis en oeuvre par l’administration pénitentiaire en Guyane.

Nous étudierons dans une première partie la question des militants anarchistes face à l’appareil répressif dont le bagne est un des aspects, puis nous aborderons le problème de la perception des « codétenus » et la place occupée par l’idéologie et la propagande.


[1]Michael Pollak, L’expérience concentrationnaire, Essai sur le maintien de l’identité sociale, Métailié, Paris, 1990, page 8.

[2]Voir constructions typologiques de Georges Simmel autour de l’étranger et l’Ecole de Chicago autour de l’étranger.In ibid page 11.

[3]Ibid page 13.

[4]Voir Annexe n° 3.

[5]David Bertaux, L’approche biographique : sa validité méthodologique, ses potentialités, Cahiers internationaux de sociologie, N°69, 1980, pages 20/22.

[6] La définition donne les limites de l’utilisation de ce concept pour notre objet et la population que nous étudions. La recherche d’un habitus anarchiste peut paraître un peu osée, mais elle nous permet néanmoins de poser la question de l’homogénéité d’une groupe informel qui développe, compte-tenu de ses antécédents communs, un comportement et des pratiques particulières.

[7]Pierre Bourdieu,  Le sens pratique, Paris, Ed.de Minuit, 1980, page 91.

[8]Op.cité.M.Pollak, L’expérience concentrationnaire. page 14.

[9]Op.cité.P.Bourdieu, Le sens pratique, page 97.

[10]In Op.cité, M.Pollak. Bruno Bettelheim, Survivre, Paris, Robert Laffont, 1979, pp.56 sq.

[11]Ibid.page 15.

[12]Jean Peneff, La méthode biographique, Paris, Armand Colin, 1990, page 75.

[13]Ibid.page 80.

[14]Terme régulièrement utilisé par la police ou la justice qui apparaît très fréquemment dans les notices de la Commission de classement aux travaux forcés, pour signifier une surveillance et un traitement particuliers.

[15]Jean Maitron,Le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris, Les EditionsOuvrières, 1971.

[16]Fonds Jean Grave (correspondances), A.N [14 AS 184 (a) et (b)].

[17]Néanmoins, si l’on peut trouver une littérature très abondante de témoignages d’anciens bagnards, ils sont le plus souvent postérieurs à la période étudiée et pas toujours d’une grande fiabilité. Ce qui est le cas par exemple de Papillon, d’Henri Charrière (Paris, Robert Laffont, 1969).

[18]Voir Annexe n° 9.

[19]Voir : Clément Duval (annoté et présenté par Marianne Enkell) Moi Clément Duval, bagnard et  anarchiste, Paris, Editions Ouvrières, Collection « La part des hommes », 1991 ; Liard-Courtois, Souvenirs du bagne, Paris, E.Fasquelle, 1905 ; Jacob Law, Dix-huit ans de bagne, Paris, Editions de l’Insurgé, 1926.

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