Ravachol le minable


Premier des trois articles consacrés aux bandits anarchistes dans la revue Historia Spécial de mai – juin 2010, celui évoquant Ravachol, s’il ne peut être contesté sur le fonds, c’est-à-dire sur les informations qu’il donne, la forme quant à elle révèle de nombreux partis pris et a priori, bien loin d’une démarche historique. Il est vrai que l’auteur de ce long papier, Renaud Thomazo, est coutumier du fait. Dans Mort aux bourgeois (Larousse, 2007), il faisait déjà passer Bonnot et ses compagnons sous les fourches caudines d’une pseudo morale de supermarché et les vouait aux gémonies d’une espèce de basse éthique de la propriété privée la geste sanglante des bandits en auto.

C’est à peu de choses près le même son de cloche pour le minable anarchiste Ravachol. Minable parce qu’intellectuellement limité. Minable parce que massacreur non assermenté d’un vieil homme sans défense. Minable parce que profanateur d’une rombière trépassée. Minable parce que doté d’un « piètre talent » pour « l’art de détrousser le bourgeois ». Minable, certainement, du fait d’un procès qui ne le révèle pas si brute que cela. Minable finalement parce que, peut-être, anarchiste ?

Historia Spécial

N°125

Mai – Juin 2010

Les grands bandits de l’Histoire

Les Anarchistes

Ils sont moins populaires que les justiciers. Ce sont des tueurs, qui n’hésitent pas à défourailler au nom de convictions plus ou moins bien assimilées. Que dire d’un Ravachol qui, passant de la révolte au terrorisme fait parler la dynamite? Quant à la bande à Bonnot, elle ne fait pas dans le détail: tant pis pour celui qui se met en travers de leur route. La population tremble. Les policiers sont sur les dents. Mais le crime ne paie pas !

Ravachol, l’anar explosif

Il est bien difficile, l’art de détrousser le bourgeois ! A ce jeu dangereux, l’ancien ouvrier fait montre d’un piètre talent. Révolté, c’est laborieusement qu’il adopte les théories libertaires. Avant de devenir un terroriste.

Par Renaud Thomazo

Le 11 mars 1892, 8 h 12: une puissante déflagration retentit sur le boulevard Saint-Germain. L’immeuble du n° 136 vient d’être très sérieusement ébranlé, et les pompiers accourus sur place peinent à croire qu’il puisse s’agir d’une explosion due au gaz. De fait, il apparaît très vite qu’un engin explosif a été placé sur le palier du deuxième étage. Par miracle il n’y a pas de victime, sinon une dizaine de personnes commotionnées. Les inspecteurs de la Sûreté, s’ils ne recueillent aucun témoignage ni indice susceptible de les mettre sur quelque piste, sont persuadés qu’il s’agit d’un attentat anarchiste. Car au 137 boulevard Saint-Germain habite le conseiller Benoît, qui a requis récemment contre trois compagnons en révolte, et les journaux anarchistes qui circulent sous le manteau n’ont cessé de multiplier les mises en garde et les invitations à la vengeance, non sans livrer dans des rubriques suggestives des conseils pour fabriquer des engins propres « à exploser le bourgeois »… Sans doute est-ce l’un de ceux-ci qui a endommagé l’immeuble du boulevard Saint-Germain.

Comment saper l’ordre bourgeois ?

L’affaire est entendue quelques jours plus tard, le 15 mars, quand une charge explosive démolit un local de la caserne de la garde républicaine de la rue Lobau. Mais le plus spectaculaire de ces attentats survient le dimanche 27 mars : un immeuble d’habitation de la rue de Clichy est littéralement soufflé par une charge de dynamite. Dans cet immeuble réside le procureur Bulot, le magistrat qui récemment a demandé la peine de mort contre des anarchistes de Clichy.

Cette nouvelle explosion n’a pas seulement fragilisé les fondations d’un immeuble, elle a également ébranlé l’opinion publique ! Le péril anarchiste n’avait jusqu’alors été que modeste, et le geste formidable des nihilistes russes qui assassinaient en 1881 le tsar Alexandre II avait eu pour seul écho en France, la même année, le dynamitage de la statue d’Adolphe Thiers… Et encore était-il de notoriété publique que le préfet de police Andrieux, parfaitement informé, avait laissé faire afin d’assurer la plus déplorable publicité à cet agissement. Dix ans après cette première manifestation, et à l’heure où Ravachol confectionne ses « marmites explosives », les milieux anarchistes demeu­rent profondément partagés sur le meilleur moyen de saper l’ordre bourgeois.

« Que peut faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s’il vient à chômer ? Il n’a qu’à se laisser mourir de faim ».

Les actes terroristes ont pour principal défaut d’entraîner une répression violente, aussi sont-ils nombreux à leur préférer la grève, jugée plus propre à obtenir une amélioration de pénibles conditions de travail, tout en préparant le prolétariat à la révolution sociale qu’ils appellent de leurs vœux. Las ! la répression, là encore, est le plus souvent brutale, comme elle le fut lors de la grande grève des mineurs de Decazeville en 1886. Le mouvement ouvrier en France s’intéressait de près à l’initiative des ouvriers américains qui cherchaient à im­poser la journée de huit heures et déclenchè­rent leur révolte le 1er mai 1886. Les choses tournèrent mal à Chicago où des anarchistes jetèrent des bombes sur la police. Il s’ensuivit des arrestations, des condamnations, et plusieurs compagnons furent pendus. Dès lors cette journée devint symbolique pour la classe ouvrière et en 1889 le Congrès socialiste international de Paris instituait le 1er mai comme jour de revendication pour la journée de huit heures.

En 1891, les manifestations du 1er Mai en France sont particulièrement dramatiques. À Fourmies dans le Nord, la troupe tire sur la foule, tuant dix personnes dont deux jeunes garçons, suscitant la colère légitime des socialistes comme des anar­chistes, qui ne manquèrent pas de dénoncer la férocité criminelle des forces de l’ordre. À Clichy aussi, cela tourne mal : trois compagnons anarchistes sont arrêtés et rudement passés à tabac. Les violences policières indignèrent, elles allaient en outre être suivies d’un procès présidé par le président Benoît, procès au cours duquel le procureur Bulot réclamait contre les trois compagnons la peine capitale. Et ce sont les domiciles des magistrats Benoît et Bulot que Ravachol est venu dynamiter…

La presse le présente comme un héros

Pour mettre la main sur les auteurs de ces attentats, la police ne reste pas inactive. Le laboratoire de la préfecture de police analyse les morceaux d’acier qui garnissaient la « marmite » explosive et croit en connaître la provenance. Mais en enquêtant aux usines Eiffel, elle fait chou blanc. Elle agite également ses réseaux d’informateurs et de « mouches » qui ont depuis longtemps infiltré les milieux anarchistes. Très vite, avant même l’explosion de la rue de Clichy, elle appréhende les époux Chaumentin, convaincus d’avoir trempé dans ces attentats. D’autres sont bientôt arrêtés, les anarchistes Simon et Jas-Béala, ainsi que Rosalie Soubert, la maîtresse de ce dernier. Il s’agit de comparses, et on s’intéresse surtout à un nommé Léon Léger que le couple Chaumentin aurait hébergé à plusieurs reprises. Les fiches anthropométriques des sommiers judiciaires sont formelles : Léon Léger se nomme en réalité Francisque Claudius Kœnigstein, qui se fait appeler Ravachol, déjà recherché pour le meurtre d’un vieillard à Chambles. Son signalement est aussitôt diffusé dans la presse : « Taille Im66, envergure lm78, maigre, cheveux et sourcils châtains foncés, barbe châtain foncé, teint jaunâtre, visage osseux, nez assez long, figure allongée, front bombé et assez large, aspect maladif. Signes particuliers : cicatrice ronde à la main gauche, au bas de l’index, près du pouce ; deux grains de beauté sur le corps ; un sur la poitrine gauche, un sous l’épaule gauche. »

Une perquisition au dernier domicile connu de Ravachol ne donne rien, et quand celui-ci fait sauter l’immeuble de la rue de Clichy, la presse le présente comme « l’insaisissable dynamiteur » – un héros presque – qui nargue les autorités et fait peur au bourgeois. Mais le héros va se montrer pour le moins imprudent, car à peine a-t-il posé sa deuxième bombe qu’il va déjeuner chez Véry, sur le boulevard Magenta, et entreprend de parler politique et anarchie avec quelques clients attablés. Trois jours plus tard, le 30 mars, il s’en revient chez Véry, mais cette fois, le garçon, qui a remarqué sa cicatrice sur la main, reconnaît celui dont parlent tous les journaux. Alertée, la police vient en force pour l’arrêter, non sans mal tant Ravachol se débat.

Il passe de la résignation à la colère

L’affaire a donc été rondement menée. Rava­chol derrière les verrous, on va pouvoir en apprendre un peu plus sur celui qui durant deux semaines a effrayé et fasciné l’opinion. Ce que l’on sait de son existence, c’est lui- même qui l’a raconté aux gardiens chargés de sa surveillance. Né à Saint-Chamond en 1859, « François » Claudius Kœnigstein est le fils d’un ouvrier lamineur hollandais qui a abandonné très tôt sa famille. Sa mère, Marie Ravachol, doit élever seule ses quatre enfants et le voilà placé à 8 ans comme com­mis de ferme et berger avant de faire son apprentissage dans une teinturerie. « L’Allemand » comme on le surnomme, est un ouvrier consciencieux, animé du seul souci .de venir en aide à sa mère, et jusqu’à l’âge de 19 ans sa conduite est sans reproche. Mais le travail vient souvent à manquer pour un jeune ouvrier sans réelle qualification. Ravachol change souvent de place, connaît le chômage et fréquente un « cercle d’études sociales » où il découvre laborieusement les théories collectivistes et anarchistes.

Le Christ de l’anarchie

Si les bombes de Ravachol ne font d’abord pas l’unanimité dans les milieux anarchistes, et si son engagement « pour la cause » en laisse sceptiques plus d’un, sa légende naît pourtant avant même qu’il soit arrêté. Son nom permet de forger un nouveau verbe, « ravacholiser », pour « tuer », et on chante sur les boulevards La Ravachole sur l’air de La Carmagnole: « Mort à la bourgeoisie/ Vive le son, vive le son/Mort à la bourgeoisie/Vive le son d’l’explosion ! » Après son exécution, la presse anarchiste en fait un martyr, il est désormais « Ravachol-Jésus », le « Christ de l’anarchie », un « Christ violent » qui a montré le chemin. Aux sources de la légende, il y a le caractère de Ravachol tel qu’il apparaît dans les témoignages et dans les Mémoires qu’il dicta en prison. C’est vrai, Ravachol était un homme doux qui a toujours veillé à protéger les siens. De là à en faire un nouveau Robin des Bois qui volait les riches pour donner aux pauvres… Cette image pourtant va se répandre très vite, notamment avec Gaston Leroux qui écrit dans les Premières Aventures de Chéri- Bibi (1913): « C’est vrai! il volait les morts, fit Petit-Bon-Dieu, mais c’était pour les pauvres! »

Celui qui n’avait connu jusqu’alors qu’une existence misérable et résignée découvre l’injustice du sort qui lui est fait.

Le tempérament de Ravachol va dès lors profondément se transformer. Lui naguère si paisible – il jouait volontiers de l’ac­cordéon dans les bals – devient un homme en colère. Son militantisme et sa participation trop active aux mouvements de grève lui valent d’être renvoyé avec son frère de la teinturerie où il avait trouvé à s’employer. Ses relations avec sa mère, qu’il aimait tant, sont rompues quand il prend pour maîtresse une jeune femme mariée, Madeleine, dont il tombe éperdument amoureux. Ravachol s’abandonne alors aux petites combines qui font l’ordinaire de beaucoup de compagnons anarchistes pour gagner quelque argent dans la contrebande d’alcool et la fabrication de fausse monnaie. Les risques sont grands pour des gains modestes, aussi rumine-t-il sa rancœur, attendant de faire un « gros coup ». Mais il ne fera que dans le médiocre et le sordide, en dévalisant une demeure bourgeoise inhabitée en mars 1891, puis en allant profaner le caveau d’une aristocrate, espérant trouver des bijoux sur la dépouille. Mais il n’y a là que des fleurs séchées et des couronnes fanées… C’est alors que le cambrioleur désappointé devient criminel.

Sauvé au dernier moment par un ivrogne !

Ayant appris qu’à Chambles vit reclus un vieux moine de 92 ans dont la rumeur affirme qu’il a amassé une fortune considérable à force d’aumônes, Ravachol voit là l’occasion de mettre en pratique la « reprise individuelle ». En juin 1891, il se rend chez l’ermite, prétextant vouloir faire dire une messe pour ses parents. Le vieillard aurait deviné l’intention de son visiteur qui, pris de panique, l’aurait étouffé pour l’empêcher de crier. Fouillant ensuite la maison, il met la main sur l’argent que l’ermite avait dissimulé partout, près de 15000 francs. Rava­chol est désormais un assassin.

« En créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu’ils n’attaquaient pas les causes mais simplement les effets. »

Il est riche, mais la police le recherche. Et il s’en faut de peu qu’elle ne l’arrête ! Traqué – et peut-être dénoncé -, il est appréhendé quelques jours après le meurtre de Chambles par une brigade de police dirigée par le commissaire de Saint-Étienne. Un incident burlesque survient avec l’irruption d’un clochard qui se mêle de l’arrestation, s’en prend aux policiers et provoque une altercation qui permet à Ravachol de s’échapper. Choisissant de quitter la France pour se réfugier en Espagne, Ravachol ne restera que quelques semaines à Barcelone chez un compagnon anarchiste, Paul Bernard, avec lequel il s’initie au maniement des explosifs. Dès le mois d’août 1891, il est de retour en France, bien déterminé à frapper encore, mais pour la cause cette fois. Indigné par le passage à tabac et les lourdes condamnations des trois compagnons dans l’affaire de Clichy, il prend pour cible Benoît et Bulot.

Un procès en deux temps

Quand Ravachol comparaît devant les assises de la Seine le 26 avril 1892, la peur est loin d’être retombée, car la veille une explosion a détruit le restaurant Véry où l’anarchiste avait été arrêté, faisant deux victimes. La presse libertaire forge à l’occasion un néologisme terrible, et parle de « véryfication »… Devant la justice, Ravachol reconnaît avoir posé les bombes sans regretter son geste et disculpe ses complices. Les témoins appelés à la barre sont unanimes à évoquer une personne douce et pacifique, qui n’a jamais cessé de venir en aide à sa famille. On est loin du bandit qui a fait trembler la France ! La cour toutefois ne veut pas entendre parler d’anarchie. Pour elle, Ravachol n’est qu’un bandit, un « chevalier de la dynamite » selon les mots du président. À l’issue des débats, Ravachol et Simon sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Les trois autres coïnculpés, Chaumentin, Jas-Béala et Rosalie Soubert sont acquittés. Il reste maintenant à juger Ravachol pour le meurtre de l’ermite de Chambles et les autres forfaits dont on l’accuse.

Le second procès se tient devant les assises de la Loire, à Montbrison, en juin. Difficile cette fois de justifier le meurtre du malheureux vieillard. Ravachol a beau prétexter de son existence misérable, de son renvoi des ateliers et des usines pour raisons politiques, les jurés ne l’entendent pas et le condamnent à la peine capitale, un verdict qu’il accueille en criant « Vive l’anarchie ! » non sans prévenir : « Que je sois condamné, cela m’importe peu. Je sais que je serai vengé. » Le couperet interrompt son ultime cri : « Vive la ré… ».

« Si tu veux être heureux, nom de Dieu, pends ton propriétaire. Coupe les curés en deux, nom de Dieu, fous les églises par terre. »

Gros plan sur

Auguste Vaillant,

le disciple vengeur

Les petits Ravachol vont grandir. Vous aurez beau faire, ils seront encore plus adroits et terribles que leur devancier! » C’est Gustave Mathieu qui l’écrit dans lien dehors du 3 juillet 1892, après qu’Émile Pouget dans Le Père Peinard a conseillé à « la bande de corbeaux et d’assassins qui a envoyé, pour perpète, aux travaux forcés les deux et braves bougres qui s’appellent Ravachol et Simon » de numéroter leurs abattis… Effectivement, le ton est donné dès l’ouverture du procès de Ravachol avec l’explosion du restaurant Véry, suivie quelques mois plus tard par la découverte d’une bombe déposée au siège des Mines de Carmaux, avenue de l’Opéra. Transportée jusqu’au commissariat des Bons-Enfants, elle y explose, tuant six policiers. Mais le plus spectaculaire de ces attentats survient le 9 décembre 1893 dans l’hémicycle du Palais-Bourbon: en pleine séance parlementaire, un anarchiste qui a pris place dans les tribunes jette sur les députés un engin explosif garni de clous. L’émotion est considérable, mais la confusion ne dure pas car la bombe n’était pas très puissante et on ne relève que quelques blessés légers. Après une heure de tumulte, le président Dupuy peut annoncer que « la séance continue »… Ce crime de lèse-République est signé Auguste Vaillant. Âgé de 32 ans, il a vécu de petits boulots avant d’aller tenter sa chance en Argentine d’où il est revenu en mars 1893 sans fortune et avec beaucoup de désillusions. Militant anarchiste, il est à Choisy-le-Roi secrétaire de la Bibliothèque philosophique pour l’étude des sciences naturelles et leur vulgarisation, et vit dans la plus grande précarité. Souffrant de ne pas pouvoir mettre sa compagne et leur petite fille à l’abri du besoin, impressionné par l’exemple de Ravachol, il choisit de frapper un grand coup avant de disparaître, en jetant à l’opinion publique « le cri de toute une classe qui revendique ses droits et qui bientôt joindra les actes à la parole », comme il l’a consigné dans son journal.

Le lendemain de l’attentat, Vaillant se livre à la police. Son procès ne tardera pas car on veut faire passer la justice promptement et sans doute faire un exemple pour éradiquer le péril anarchiste. Auguste Vaillant est condamné à mort. L’abbé Lemire, député blessé lors de l’explosion, fera tout pour obtenir sa grâce – que le président Sadi Carnot refusera. Le 5 février 1894, Auguste Vaillant est guillotiné.

Commentaire 1 : Représailles. Le 25 avril 1892, une bombe explose dans le restaurant Véry, tuant le patron et un client. C’est ici que Ravachol a été arrêté, le 30 mars. Quant à Jules Lhérot, le garçon qui l’a reconnu et signalé à la police, il est indemne. Il touche une forte récompense.

Commentaire 2 : Renaud Thomazo est éditeur et historien, collaborateur régulier des éditions Larousse où il a été directeur d’ouvrages et directeur de collection. Il a publié notamment Morts aux bourgeois ! Sur les traces de la bande à Bonnot (coll. L’histoire comme un roman, 2007)

Commentaire 3 : Le signalement. Dans les années 1890, Alphonse Bertillon, fondateur de la police scientifique, développe l’identification judiciaire en règlementant les fiches signalétiques (clichés face-profil) et l’anthropométrie.

Commentaire 4 : La fusillade de Fourmies. Le 1er mai1891, 150 à 200 ouvriers manifestent pour la journée de huit heures. La troupe ouvre le feu, faisant 9 morts et 35 blessés en 45 secondes. Ce qui révolté les anarchistes.

Commentaires 5 : L’arsenal du dynamiteur. La valise renferme les bâtons de dynamite qui ont servi pour l’attentat de la rue de Clichy. Matières explosives : 8 kg de dynamite poudre ordinaire. Amorce : capsule de fulminate de mercure et cordon Bickford.

Commentaire 6 : Le crime de Chambles. C’est le coup le plus minable que puisse faire un bandit. Non seulement, il s’en prend à un ermite de 92 ans, qui vivait d’aumônes – certes, il avait amassé un beau magot. Mais en plus, il trouve le moyen de se faire prendre trois jours après. Quand on est aussi peu doué, il vaut mieux rester dans la légalité ;

Commentaire 7 : Plaidoyer pro domo. Il déclare à son procès : « Je ne prends la parole que pour me défendre des actes dont on m’accuse, car seule la société qui, par son organisation, met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable.

Commentaire 8 : Feu d’artifice. Le 9 septembre 1893, Vaillant lance une bombe dans l’hémicycle de la Chambre. L’engin, de faible puissance, s’abat sur les députés. Cinquante personnes sont blessés, dont Vaillant lui-même. « Le Petit Journal » du 23 décembre 1893

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