L’article du journal local


La Nouvelle République du 20 avril 2008Régulièrement la presse berrichonne édifie son lectorat, à l’occasion d’un évènement local, régional ou national, sur les terribles, extraordinaires, cocasses, aventureuses aventures de Marius Jacob. Dans le coin on dit Marius car, lorsqu’il s’y installe,  c’est le prénom (son deuxième à l’état civil) qu’Alexandre utilisait sur son barnum pour vendre sa bonneterie sur les foires et marchés du Val de Loire. Extraordinaires, cocasses, terribles, aventureuses. Mais en règle générale, la réalité historique s’efface le plus souvent devant un imaginaire considéré comme plus sympathique ou comme plus acceptable parce que politiquement correct.  Nous ne savons pas s’il s’agit d’un hasard, celui qui fait parfois bien les choses, mais les papiers sur Marius fleurissent comme les soldats de Badinguet tombaient à Gravelotte. Et le lieutenant-colonel à la retraite, Claude Nerrand, de s’y retrouver presque systématiquement. Pas à Gravelotte mais dans la presse berrichonne. Ici, dans la Nouvelle République du Centre Ouest en date du dimanche 20 avril 2008, il explique que Jacob, Marius donc, ne fut pas un héros et surtout pas Arsène Lupin. D’où l’emploi du conditionnel dans tout cet article et l’utilisation du mot peut-être sur la plaque posée l’année dernière sur la tombe du non héros, peut-être Lupin mais vrai phénomène touristique. Jacob = Lupin ? Jacob « prince des voleurs » ? Laissons la réponse à une caricature publiée dans L’Assiette au Beurre faisant allusion, en 1905, aux vifs débats agitant la salle d’audiences de la Cour d’assises de la Somme. Le dessin imagine un dialogue entre le principal accusé et le président du tribunal :

– Alors Jacob, vous êtes le roi des cambrioleurs ?caricature parue dans l\'Assiette au Beurre

– Il n’y a pas de roi chez nous. Je suis démocrate ; les seuls titres que j’envie ce sont les titres … de rente des bourgeois.

Jacob =Lupin ? Jacob « prince des voleurs » ? Nous y reviendrons plus longuement dans cette rubrique, « les produits dérivés ». Toujours est-il qu’à Reuilly, et « c’est vrai qu’ils sont charmants tous ces petits villages » (Georges Brassens), l’office du tourisme sait faire marcher son fonds de commerce.

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