Encore une utopie. Celle des amoureux qui nous laissent franchir pour un instant cette incroyable force qui nous pousse dans les bras de l’autre. Tomber amoureux, tomber dans les bras de l’autre. Voilà l’utopie du jour, du mois que nous envisageons nourrir pour les années à venir.
Attention, vous les amoureux, lorsque vous me rencontrerez dans les rues, demandez-moi de vous tirer le portrait… en amoureux ! merci !
Le dimanche. Le marché. Des petits regards qui parlent d’histoires anciennes. Des fruits, des légumes, de la viande. La récupération comme geste quotidien pour nourrir le désespoir. Un presse-bouton qui devient photographe. Un poète qui cherche ses contemporains. Ma tête retourne au marché, le dimanche, et ne m’en demandez pas plus. Merci !
Un pot-pourri de mot nourris par de jeunes et moins jeunes gens qui font de nos murs des portes-parole à saisir au vol, entre celui des martinets et des touristes fatigués ! C’est nous les canuts et les murs ne seront plus nus !
Touristes : des oiseaux migrateurs dont l’appareil photo sert de boussole. Ils viennent nous apporter leur sourire, un peu de leur argent, mais ils/elles laissent rarement un peu de leur âme, celle qui nous relie dans les chemins de notre colline. Faut-il qu’on les oblige à ouvrir leur poitrine, ou bien faut-il les laisser glisser sur nos pentes qui ne sont pas toujours douces ?
J’aime la lecture, le soir dans mon lit, les orteils bien écartés, lorsque j’enfourche mes lunettes qui me permettent de caresser les mots noirs sur la page blanche. J’aime la lecture… mais aussi observer toutes ces personnes qui se concentrent, sur une ligne (ou sur un écran !) loin de leur lit. N’assistons-nous pas là au retour du printemps éternel ?
@ force de graver cette voyelle nous apprendrons, peut-être, l’alphabet tout entier. Celui d’une imagination qui pourrait forcer nos destins… quien sabe ?
Deux ans et toutes leurs dents… le centre social autogéré vous attend pour fêter un anniversaire, mais aussi pour imaginer de nouvelles activités émancipatrices dans tous les sens du terme !
Ce n’est qu’un détour, mais la route est devant nous !
Un repas, un premier mai entouré par des drapeaux rouge sang, noir révolte, et embrassés par l’arc-en-ciel des participant-e-s. Voilà une institution laïque qui marquera mes petites-filles et peut-être celles qu’elles engendreront. Il y avait même un cheval qui ma soufflé à l’oreille : «Dommage qu’il n’y a qu’un seul de ces jours dans le calendrier.» Peut-être que nos petit-e-s-enfants le changeront !
Viva il primo maggio!
