Hier (pas dans la vraie vie mais dans la vie du blog), le photographe levait le nez pour admirer le ciel de printemps… Aujourd’hui, il regarde la mère-terre et nous montre les graffitis de la chaussée et les pochoirs de sol.
Tout près de la place des Terreaux – tout juste aux pieds de mes Pentes alternatives – dans une allée se sont réfugiés nos tageurs, fascistes s’il enest. Nos amis (les anti-fa) ont essayé d’effacer ces taches… mais je crains qu’il en restera toujours.
Sur le plateau, encore du spray noir pour une insolite déclaration qui n’a rien de politique, ni même de poétique… alors de quoi s’agit-il ?
Un jour, nous demanderons l’indépendance de la Croix-Rousse, pour éviter d’être gouverné par ce prince omnipotent et omniprésent. En attendant, certains Croix-Roussiens et certaines Croix-Roussiennes font savoir tout le bien qu’ils/elles pensent du Maître provisoire de l’Elysée…
Plus fort que le graffitis spray ou papier ! Désormais, sur nos pentes et aussi sur le plateau, il y en a qui se baladent avec des morceaux de contreplaqué, sur lesquels on a fait des dessins, une perceuse sans fil (vive la modernité !), des vis et voili, voilà qu’il (elle? ) va te « clouer » cet œuvre d’art populaire en deux tours de manivelle.
Je sens que l’on va probablement interdire la vente de ces perceuses… ou embaucher des dévisseurs ou encore des dévisseuses.
Mais ce dont je suis sûr c’est qu’on n’arrêtera jamais plus l’art de battre son tempo !
Un photographe du Progrès a vu le chameau croix-roussien s’enfuir de sa réserve des Pentes. Pour lui, c’est une énigme. Pour nous, c’est un plaisir…
Quelques moments d’expression « spontanée » mettant à disposition dans nos rues un bouillonnement anarchique de couleurs ainsi qu’un peu de lecture. Bon, il est vrai que quelquefois, ce n’est pas très clair. Et bien, on se rapproche et on essaie de comprendre…
Ces jours-ci, des mains fermement convaincues qu’il y a une conscience en chacun/e de nous, ont pris la peine de fabriquer des pochoirs, d’acheter (?) de la peinture spray (noire et rouge) et puis se sont baladées sur les Pentes enfin de la réactiver.
Il y en a qui disent que c’est urgent, d’autres, notamment en Guadeloupe commencent à s’insurger contre la profitation…
Joignons-nous à ces mains qui se soulèvent !
Les poètes sont parmi nous… on le sait et certains les lisent dans des livres. Mais les poètes sont aussi dans nos rues et proposent aux passants des instants de poésie à partager.
« Bobos hors des pentes » a écrit une main vengeresse sur un mur juste en dessous de la rue Burdeau, rue où de nombreux galeristes sont venu s’occuper d’art et d’artifices.
Pourquoi ?
