Dimanche dernier, lors du goûter-concert de soutien aux jeunes qui dorment dans des tentes sur la montée de la Grande-Côte, notre amie et camarade Gemma Failla, a demandé de chanter Bella ciao. Bien que touchée par l’Alzheimer, elle n’a pas encore complètement oubliée les paroles de cette chanson et a voulu ainsi apporter sa petite contribution à l’événement en donnant de sa voix, ainsi qu’elle le fait depuis des décennies lors des manifestations libertaires et antiautoritaires auxquelles elle a toujours apporté sa solidarité.

Deux autres goûters sont prévus, toujours montée de la Grande-Côte, les dimanches 14 et 28 novembre.

Ciao Bella !

Bien, commençons la semaine avec deux bonnes nouvelles. Samedi après-midi, une délégation de femmes zapatistes, avec un important groupe de militant·es, est en train de conclure une tournée européenne pour débattre sur nos situations respectives et pour créer des liens en vue de développer les alternatives sociales dans toutes les régions du monde. Et voici les deux bonnes nouvelles : au Chiapas, le mouvement zapatiste n’est pas mort et le «bon gouvernement» maintient ses bases dans plusieurs régions. Et puis, ces cinq femmes, tout au long de leur interventions, n’ont jamais oublié de parler de compagneras et compagneros, de femmes et hommes, d’abuelas et abuelos, régulièrement, dans chaque phrase où il était question de participation à une des nombreuses activités et initiatives visant l’engagement quotidien à la construction d’une démocratie horizontale, la lutte contre le capitalisme et aux côtés de notre mère-terre. Réjouissant! J’étais comme berçé par ces paroles, où l’humanitas fait la nique aux idéologies, même celles d’où on a puisé notre histoire de vieilles et vieux militant·es. Merci à elles.

Samedi, en satisfaisant mon devoir sociologique et militant, je suis allé filmer le novax. J’y ai rencontré deux connaissances. L’une d’entre elles en me voyant s’est exclamé : est-ce qu’on s’est trompé de manifestation? On se retrouve avec l’extrême droite… L’autre a ajouté : mais on s’en fout!
Et le sociologue d’ajouter : on s’en fout ?