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Chine fin de siècle
Journal local Montpellier (?) 3 mars 1995

Jean-Jacques Gandini, homme rangé, mène une double vie. Côté cour, il exerce avec le plus grand sérieux la très respectable profession d’avoué près de la Cour d’appel de Montpellier. Côté jardin, à mille lieux du Palais, il se livre, en libertaire et sinophile, à des recherches iconoclastes sur le mouvement révolutionnaire chinois. Il vient ainsi de publier « Chine fin de siècle », un recueil d’articles égrenés dans la presse « anar » entre 1984 et 1994.

Jean-Jacques Gandini aime les Chinois et déteste le régime communiste qui leur est imposé – le « fascisme rouge » – et dont il définit ainsi la nature : « Tout changer pour ne rien changer ! ». Ce petit-fils de maçon italien a rencontré la révolte libertaire à 17 ans à Santa Monica (Californie). Le jour où son amie mexicaine fut chassée de la fête du collège où il venait d’achever sa terminale.
A Grenoble, élève de Sciences Po, il s’engage dans une thèse où il entend démontrer les « étranges similitudes » entre « Fascisme et Stalinisme ». Il s’engage aux côtés des groupes « Insoumission totale » et au service des Editions Spartacus.
Mais sa passion, c’est d’abord la Chine. Il voyage en 1986 de Pékin à Hong-Kong, en 1989 du Sichuan à Shangaï, s’enthousiasme pour l’écrivain Pa Kin, stigmatise la « duplicité de Mao », s’intéresse aux dissidents, découvre l’importance de la tradition libertaire, adhère aux Amitiés franco-chinoises. Parallèlement, l’avocat qu’il est devenu – et d’abord chez le bâtonnier Jacques Lafont – plaide pour les licenciés, les squatters, les consommateurs.
Ce vendredi à 18h au Rabelais, dans le cadre du Festival du Film Chinois, Jean-Jacques Gandini débattra avec Marie Holzman de la Chine, de la croissance et des droits de l’homme. Les deux orateurs ont un point commun : l’un et l’autre s’enrôlèrent dans un journal naissant qui s’appelait « Libération ». Gandini en était le correspondant à Grenoble, Marie Holzman à Pékin.

Jacques Molénat