dimanche 3 juillet 2011 par JMD
Où il est écrit que du détenu politique l’on passe rapidement au bagnard de droit commun. Condamner plus, pour éliminer plus. 1er épisode
L’INSTITUTION DU BAGNE
CHAPITRE 1
LA DEPORTATION POLITIQUE MERE D’UNE TRANSPORTATION DE MASSE
Le bagne[1] colonial apparaît comme l’une des résultantes d’un long processus de réaménagement de l’espace carcéral français qui tend progressivement à mettre en rapport répression et révolution sociale. En effet, les grandes vagues de réformes qui secouent l’institution pénitentiaire au cours du XIXème siècle, reflètent les valeurs et les exigences en matière judiciaire et pénale des politiques qui justifient l’enfermement puis le bannissement des condamnés de droit commun. Lire le reste de cet article »

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Tags: Algérie, code pénal, Commune de Paris, criminalité, déportation, Guyane, insécurité, Lescalier, Monarchie de juillet, Napoléon III, Nouvelle Calédonie, peur, prison, relégation, répression, République, Second Empire, transportation, travaux forcés
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samedi 9 mai 2009 par JMD
Le bagne est né de la fin des galères royales. La chiourme se sédentarise avec l’ordonnance du 27 septembre 1748 et subit le travail alors servile dans les entrepôts maritimes et les arsenaux métropolitains. Le XIXe siècle reprend à son compte les idées positivistes et sociales des l’amendement et de la régénération issues des Lumières. Mais en métropole, la question pénale évolue en fonctions des préoccupations sécuritaires de la société de son temps. Les critiques se font de plus en plus aiguës vis à vis des bagnes portuaires.. Elle est l’aboutissement de toute une série de lois et décrets fixant la déportation (loi du 8 juin 1850 sur la déportation en Algérie) et la transportation (décret du 8 décembre 1851 sur la transportation politique des individus soupçonnés d’affiliation à des sociétés secrètes, décret du 27 mars 1852 fixant la Guyane comme lieu de transportation). L’article 2 de la loi du 30 mai 1854 spécifie que « les condamnés seront employés aux travaux les plus pénibles ». Le condamné doit donc souffrir pour expier. Et l’article 6 institue le doublage. Cette pratique impose un temps de résidence dans la colonie égal à celui de la condamnation si celle-ci est inférieure à huit ans. Au-delà, la résidence obligatoire devient perpétuelle.
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Tags: 27 mars 1852, 27 septembre 1748, 30 mai 1854, 52000 transportés, 8 décembre 1851, 8 juin 1850, amendement, bagne, chiourme, décret, déportation, doublage, Guyane, loi, mortalité, Napoléon III, Nouvelle Calédonie, positivisme, Régénération, Second Empire, transportation, travaux forcés, Valérie Portet
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