Articles taggés avec ‘conseil de guerre’
samedi 3 septembre 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1303,
mercredi 3 mars 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXIX
Aujourd’hui… l’archaïque réglementation des prisons demeure ce qu’elle était au siècle dernier
La loi de 1854, qui a décrété la transportation hors du territoire métropolitain, était un progrès certain sur l’organisation des bagnes maritimes.
A leur tour, les décrets du 4 septembre 1891 constituaient un nouveau pas en avant, par l’adoucissement du régime imposé.
Enfin, les décrets de 1925, dont nous avons montré la haute portée humanitaire, venaient couronner cette succession de mesures d’adoucissement. Lire le reste de cet article »

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Tags: Albert Londres, Cellule, conseil de guerre, décret du 04 septembre 1891, Fresnes, Grenoble, hygiène, interdiction de séjour, La Santé, loi 1854, Nice, prison, réforme 1925, Roussenq, Saint Etienne, saleté, Sisteron, Vichy
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mercredi 1 juin 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1276,
samedi 31 janvier – dimanche 1 février 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
III
Le directeur Funk! qui lui succéda, n’avait rien d’un argousin. Il punissait si peu que les gardiens se lassèrent vite d’envoyer des détenus devant le prétoire.
Les demandes de grâce, de libération conditionnelle soumises à son appréciation pour avis, trouvèrent en lui un constant approbateur – quelle que fut la conduite de l’intéressé.
Une bienveillance aussi inaccoutumée devait avoir de fâcheuses répercussions sur d’autres plans. Le linge n’était plus aussi blanc et la soupe aussi bonne. On ne pouvait pas tout avoir.
Le 14 août 1907, je bénéficiai d’une libération conditionnelle qui abrégeait ma peine de quelques mois. Lire le reste de cet article »

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Tags: armée, Bat d'Af, bataillon d'infanterie, Biribi, compagnie, conseil de guerre, discipline, Gabès, incendie, prison, soldat, Tunis, Tunisie
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samedi 25 juin 2016 par JMD

Le chapitre 6 du livre du Docteur Rousseau aborde logiquement le thème de l’évasion après l’analyse plus que critique des processus de normation faisant du bagnard un rouage interchangeable parce que périssable. Eradiquer toute velléité d’opposition, briser les énergies, le bagne est un monde violent et totalitaire qui n’offre aucune perspective de régénération. L’ogre carcéral se nourrit de l’infortune du condamné qui n’a d’autres alternatives pour s’y soustraire que de crever ou d’embrasser la chimérique Belle. 95% des évasions échouent, nous dit en 1930, Dieudonné, forçat anarchiste, ancien membre de la bande à Bonnot, lui-même évadé en 1926[1]. Pourtant, l’infime petit nombre de réussites suffisent à entretenir le mythe, à relever l’espoir du détenu prêt à braver une faune hostile, une végétation particulièrement inhospitalière, une mer houleuse et infestée de requins. Si Louis Rousseau insiste sur les obstacles qui mettent en échec le fuyard, ce n’est que pour mieux stigmatiser « de remarquables exemples d’énergie ». Loin de condamner l’acte, il donne de nombreux exemples d’évasion, utopie libératrice confinant à l’obsession. Les motivations de l’évadé répondent à la souffrance endurée et mettent en relief une espèce « d’instinct de conservation ». Mais, ici, pas de narration dramatique et prodigieuse, à la manière d’un Gaston Leroux ou d’un Henry Charrière[2]. Le médecin a choisi d’exposer un phénomène largement plus complexe qu’il n’y parait et qui fait « partie du système pénitentiaire ». Lire le reste de cet article »

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Tags: Alain Sergent, AP, banc des Français, Belloc, Bichier, Bonal, Brésil, camelote, Charvein, chasse à l'homme, conseil de guerre, Dieudonné, Editions Fleury, Emilien Polycarpe, évasion, exécution sommaire, Ferrand, forêt, French bank, Gaston Leroux, Guyane, Guyane anglaise, Guyane hollandaise, Henri Charrière, îles de Salut, Jacob, Kourou, Léonardi, liberté, Louis Rousseau, Macouria, Maroni, mer, Michel Deveze, mort, Papillon, passeur, Rosset, Rousseau, Saint Laurent du Maroni, Surinam, surveillant, Tonate, Trinidad, Un médecin au bagne, Venezuela, Vinci
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samedi 20 septembre 2014 par JMD
Gavroche
n°92, 16e année, mars-avril 1997
A propos d’un livre, p.21
Alain Dalotel
De la Chine à la Guyane, mémoires du bagnard Victor Petit 1879-1919
Paris, La Boutique de l’histoire, 1996, 324 p.
Victor Petit est venu «par malheur au monde», selon ses propres termes, le 27 janvier 1879 dans le quartier Jussieu, à Paris. C’est l’aîné des six enfants d’une famille ouvrière en butte à la misère. En mars 1889, les parents se suicident, accablés par les difficultés matérielles et la mort en 1886 et 1888 de leurs plus jeunes enfants. Victor et son jeune frère Louis sont remis à l’Assistance publique tandis que les deux autres enfants, Marie et Edouard, sont adoptés par un oncle. A 18 ans, Victor Petit s’engage pour quatre années dans les chasseurs alpins et espère quelque temps s’intégrer et connaître une vie meilleure. Voulant voir du pays, il se porte volontaire pour partir en Chine lors de la guerre des Boxers, il quitte la France en juillet 1900. Dès lors, il va observer avec beaucoup d’attention tout ce qui l’entoure, réalisant l’état d’incurie de l’armée française ainsi que la nature de cette guerre coloniale qui relève du pur et simple pillage. Révolté d’instinct, il déserte par deux fois, il est condamné pour l’exemple à vingt ans de bagne par un Conseil de guerre en 1901. Lire le reste de cet article »

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Tags: Alain Dalotel, bagne, conseil de guerre, De la Chine à la Guyane, Edouard Petit, évasion, Gavroche, Jacquier, Ligue des Droits de l'Homme, mémoires, route coloniale, Saint Martin de Ré, Victor Petit
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samedi 8 février 2014 par JMD
L’affaire Rousset-Aernoult causa en 1912 un émoi certain dans la classe ouvrière et l’opinion publique. La campagne de presse en faveur du « héros de Djenan ad Dar » fut telle que certains ont pu l’assimiler à une nouvelle affaire Dreyfus en dénonçant à l’occasion l’horreur des bagnes militaires. « A Biribi c’est là qu’on crève » dit la chanson de Bruant. Darien avait en son temps révélé lui aussi le drame qui pouvait se jouer de l’autre côté de la Méditerranée chez les joyeux et autres punis de la Grande Muette. Emile Rousset (né à Lyon le 20 janvier 1883) en est revenu. Cet ouvrier terrassier fut envoyé en 1908 aux bat’ d’Af’ après avoir été condamné pour un seul vol. Il est mort en un jour de « juillet [1960] d’une tristesse automnale » et dans une indifférence presque totale. Il n’est pas mort oublié de tous. Louis Dorlet, dans le n°143 de Défense de l’Homme lui consacre une poignante nécrologie qui nous permet de rappeler que la France a aussi cherché à résoudre la question sociale en muselant ses réfractaires par l’éloignement ou l’élimination en Afrique du Nord. Lire le reste de cet article »

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Tags: Aernoult, affaire Dreyfus, Afrique du Nord, Alger, bagne militaire, Biribi, Bruant, chaouch, Comité de Défense Sociale, conseil de guerre, crapaudine, Darien, Défense de l'Homme, Djenan ad dar, Dominique Kalifa, Emile Rousset, général Rabier, la Vie Ouvrière, Le Matin, Marie Berthon, Médéa, mort, Oran
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