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Les Black Blocs
BARRICATA n° 14 - juin 2006

Barricata 15

Sous-titre « la liberté et l’égalité se manifestent », ce petit ouvrage sur les black blocs, l’un des premiers du genre, rédigé par un chercheur en Sciences-Po québécois, prend, une fois n’est pas coutume, fait et cause pour ce type d’intervention publique. L’auteur revient d’abord sur l’origine des black blocs, créés en Allemagne de l’Ouest, dans les milieux autonomes, il y a une grosse vingtaine d’annees, pour lutter contre la répression policiere. Se draper collectivement de noir permettait de brouiller les pistes et les poursuites potentielles. II décrypte ensuite un phénomène de foule qui connut son apogée entre 1999 et 2001, de Seattle à Gênes, en passant par Goteborg (lire à ce propos les comptes-rendus « épiques » dans Barricata #8). Francis Dupuis-Deri dégage un concept, celui des « amilitants » : les black blockers sont souvent à l’écart du militantisme organisationnel traditionnel, ils lui préfèrent un mode d’action reposant sur I’affinitaire. Un black bloc regroupe des groupes de gens qui se connaissent bien, las des manifs plan-plan, et qui dêcident de montrer leur détermination en s’attaquant à certains symboles du capitalisme-roi (banques, agences immobilières, multinationales). Ce qui n’est finalement rien d’autre qu’un retour aux origines du mouvement ouvrier, quand la manifestation de rue était véritablement une démonstration de force. L’auteur insiste sur les faiblesses du mouvement, notamment les risques d’infiltration : dix flics cagoulés, un tant soit peu habiles, qui s’attaqueraient violemment
à des manifestants « pacifistes » pourraient facilement jeter l’opprobre sur tout un cortège. II revient également sur les propos abjects prononcés en 2001 par Susan George, alors dirigeante d’Attac, et par d’autres représentants du mouvement « altermondialiste »,
l’encontre des black-blockers, qualifiés de « flics » ou de « crasseux ».

Pâtre