- Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur - http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob -

Marseille pour les nuls, lupinose pour les cons

[1]Vous êtes un gros nul et toute l’histoire de Marseille, des origines jusqu’à nos jours, va s’étaler sous vos yeux ébahis. C’est avec tout le sérieux d’un monde aux capacités encéphaliques finalement assez réduites, et inversement proportionnelles aux appétits consuméristes du lecteur ou du coup éditorial recherché, que vous allez partir à la découverte de la cité phocéenne, devenue à l’occasion en 2013 capitale européenne de la culture. C’est alors une ville, aux 111 quartiers renommés et où la vie pourrait être plus belle, que vous allez arpenter grâce ce charmant opuscule. De l’OM à l’aïoli, des calanques à la Canebière, vous découvrirez, au fil de vos pérégrinations et de votre trépidante, de votre ébouriffante, de votre stupéfiante lecture, une multitude d’anecdotes anisées, rigolotes et croustillantes. La bouillabaisse ? De Marseille ! La première carte postale ? De Marseille ! Arsène Lupin ? De Marseille pardi ! La preuve dans la concordance des temps parait-il. A ceci près que Lupin débute ses exploits littéraires en 1905 et non en 1907 dans les colonnes du magazine Je Sais Tout ! Et le petit bonhomme aux yeux exorbités, logo de la célèbre collection, nous dit qu’avec les nuls on craint dégun … sauf peut-être la lupinose car elle rend con, et c’est même à cela qu’on la reconnait. Avé l’accent, nom d’un honnête cambrioleur !

Marseille pour les Nuls

Pierre Echinard, Edmond Echinard, Médéric Gasquet-Cyrus

First Editions, Paris, juin 2013

Chapitre 4 : Des enfants de la Patrie au temps des colonies 1789-1914

L’Arsène Lupin marseillais

Alexandre Marius Jacob est né à Marseille, rue de Navarin, le 27 octobre 1879. Dès l’âge de 11 ans, il s’embarque comme mousse, puis, à 16 ans, il regagne Marseille et commence à fréquenter les milieux anarchistes. C’est alors qu’il se spécialise dans la « reprise individuelle ». En 1897, il réalise son premier gros coup quand, déguisé en commissaire de police et sous couvert de perquisition, il vide la boutique d’un commissionnaire du mont-de-piété ! A partir de 1900, Jacob, malgré son jeune âge, est définitivement le chef de la bande que la presse surnomme les « travailleurs de la nuit ». Sa couverture, une quincaillerie montpelliéraine, lui permet de fabriquer discrètement les instruments de précision nécessaires à ses expéditions clandestines. Il dispose aussi d’une impressionnante garde-robe et de multiples faux papiers qui lui permettent de jouer les personnages les plus inattendus. Se méfiant des receleurs, pires que les voleurs, il commandite à Paris une fonderie d’or et d’argent qui traite aussitôt les objets précieux provenant des larcins commis par sa bande à travers la France !

Pendant les premiers temps de ses activités, qui se prolongèrent jusqu’à son arrestation en 1903, l’anarchiste Jacob réserva 10 % de ses prises aux compagnons dans le besoin et aux journaux libertaires. Il prenait un plaisir évident à voler et à ridiculiser les nobles, les prêtres, les militaires, les magistrats, les bourgeois nantis. L’organisation, l’audace et la malice de Marius Jacob ont sans doute été une source essentielle d’inspiration de Maurice Leblanc pour le fameux personnage d’Arsène Lupin, dont les débuts littéraires, en 1907, suivent de près le retentissant procès Jacob de 1905. Moins heureux que son « disciple », Marius Jacob passa une vingtaine d’années au bagne de Guyane, où son sort émut Albert Londres. Libéré et reconverti comme marchand itinérant en confection, il sillonna encore la France pendant de longues années puis il finit par se suicider en 1954.

Sur le site Pour Les Nuls

https://www.pourlesnuls.fr/catalogue/1604-loisirs/1611-tourisme/marseille-pour-les-nuls-EAN9782754046893.html

Résumé

Quelle est la cité française la plus légendaire, la plus bruyante, la plus vivante et la plus ancienne des cités françaises ? Marseille bien sûr !

Saviez-vous que Massalia a été fondée grâce à la love story entre Gyptis, la fille du roi des Ségobriges, et le chef des Grecs Protis ? Que l’on y parle encore le marseillais ? Que l’OM est le meilleur club de football du monde (sans exagération aucune bien sûr) ?

Si vous souhaitez apprendre à parler avé l’accent, découvrir le cosmopolitisme de cette ville, les grands chantiers à venir, retrouver les lieux familiers de Plus belle la vie et comprendre pourquoi Marseille est capitale européenne de la culture cette année, si vous voulez tout savoir sur son histoire, ses 111 quartiers renommés, son port, sa vie économique passée et actuelle et ses multiples attraits, plongez dans Marseille pour les Nuls !

Un ouvrage dirigé par Jean-Joseph Julaud.