[1]L’historiographie a ceci de particulièrement intéressant qu’elle ne constitue pas simple apport à la connaissance du passé. Elle nous invite à se focaliser sur le regard de celui qui l’étudie. Et c’est justement en étudiant ce regard que l’on saisit comment se construit, comment se compose et se recompose, comment nait et grandit une image, une idée reçue, un stéréotype. Tout phénomène de plus ou moins grande ampleur, tout évènement majeur ou mineur, tout personnage de premier ou de second ordre passe ainsi à la moulinette et en ressort vêtu d’habits d’éternité. L’opération, le plus souvent, se conjugue à des fins promotionnelles lorsqu’il est question d’ouvrage à prétention biographique. Alexandre Jacob n’est pas Arsène Lupin. Pourtant la lupinose est. Elle parait irrévocable, immuable, indestructible. L’argument, bien vite érigé en vérité absolue, révélée même, parait de la sorte plus facilement assimilable. Digérable.
Etrange ? Vous avez dit bizarre ? Mais c’est alimentaire mon cher Watson ! Ca a le goût du Jacob ; ça ressemble à du Jacob… mais ce n’est que du Canada Dry lupinien. On consommera donc cette année, pour la sixième SML, du Lupin à toutes les sauces : celle de la purée trop molle de Reuilly, celle mégoustastienne ou impartiale d’inrockuptibles canards, celle encore très moche confirmant le mythe de l’imbouffable culture culinaire en provenance de la perfide Albion. Mais la postérité n’étant pas la réalité, l’indigeste lupinose risque fort, ici, de terminer dans les poubelles de l’histoire. Le Jacoblog est heureux de vous souhaiter une bonne et joyeuse sixième Semaine Mondiale de la Lupinose.
Programme :
- Samedi 31 mai 2014 : Etrange lupinose
- Dimanche 01 juin 2014 : Gelée de lupinose
- Lundi 02 juin 2014 : Lupinrock au CIRA
- Mardi 03 juin 2014 : La purée était trop molle
- Mercredi 04 juin 2014 : Impartial ou presque
- Jeudi 05 juin 2014 : Lupinienne postérité
- Vendredi 06 juin 2014 : Moche lupinose