- Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur - http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob -

L’Honnête à la plage

[1]Août 2009. Contrairement au tube musical du même nom qui perdure quelques temps après la rentrée des classes, le livre de l’été – lui – s’oublie vite. Très vite. Très très vite. Il figure pourtant en bonne place dans la hiérarchie (beurk !) des stéréotypes balnéaires. Si le monokini n’a plus guère la côte, le format poche et le gros volume constituent toujours des incontournables du bord de plage.

[2]A trop se fatiguer à regarder le surfeur qui surfe que dalle et qui plante son os de seiche géant sur le sable chaud bouillant du littoral landais, à trop s’user les mirettes sur les pauvres touristes hollandais, teutons ou d’autres venus d’horizons si sombres et si brumeux que la moindre attaque d’UV A et d’UV B les fait ressembler aux toast grillés du petit déjeuner qui accompagnent l’arrivée prochaine de l’ami Ricoré, et qui, les gens du Nord, emportés, secoués, déséquilibrés, par les vagues de l’Atlantique, se mangent des paquets de sable ou plutôt des rouleaux de sable ; à trop chercher la dite arlésienne aux seins nus ou le sculptural éphèbe, aux tablettes de chocolat qui pètent la honte et à la peau harmonieusement grillé par le puissant astre solaire ; l’œil doit pouvoir se reposer. Le livre de plage remplit alors sa fonction. [3]

Doigts de pieds en éventail. Ventre rond, plat, mou, gonflé par les bulles houblonnées. Tête légèrement inclinée. Position allongée. Idéale pour la lecture. Assis aussi c’est bien. Seul face à la mer. Comme dans une chanson de Calogéro et de Passy. Après, tout dépend du titre. Le succès littéraire ensablé côtoie généralement le magazine people ou bien encore les mots fléchés, croisés, mêlés et le cornet de cacahuètes grillées.

[4]Sur la serviette trônent des titres récurrents. Palmarès presque invariable, alimenté par la promo du mois de juin vantant les mérites du dernier Anna Gavalda, louangeant la sortie du dernier Marc Lévi, du dernier Bernard Werber, du dernier Maxime Chattam, du dernier John Grisham, du dernier … L’insupportable adolescent à lunettes et à baguette magique, made in Poudlard, dispute encore quelques mètres de sable blond à la saga des péniblement gentils vampires de Twilight. Lectures périssables.

Il est pourtant des miracles qui peuvent se produire sur cette terre où se mélangent les embruns  de l’océan aux odeurs résineuses du pin des Landes.

[5]Mimizan. 40. Landes. 7000 habitants. Une plage. Une papeterie. De la forêt. Une des plus grandes d’Europe. Du bois. De l’industrie. Une cité de la Côte d’Argent chargée d’histoire et de culture. Une station qui prend son essor à la Belle Epoque. On n’y pratique pas seulement le surf et l’huile à bronzer. On peut y goûter du bois. C’est ce qui fait son attrait. Population multipliée par dix  entre le 15 juillet et le 15 août.

[6] [7]Transhumance estivale. Nos jeunes reporters ont pu constater l’inhabituel, l’incroyable, l’inimaginable. Ils ont pris note de la divine surprise. Ils ont trouvé l’honnête cambrioleur partout !!!!

A la plage l’honnête !

A l’office du tourisme l’honnête !

Au milieu de la forêt landaise dévastée par ce salopard de Klaus l’honnête !

A la maison de l’airial de Bias l’honnête !

Au musée de Mimizan avec le clocher porche de l’ancienne église Sainte Marie contenant des sculptures polychromes du XIIIe siècle. Classées patrimoine de l’humanité. Pas l’honnête, hélas, mais les sculptures.

Au glacier de la plage l’honnête !

Bref partout !

Sur l’étal du vendeur sud-américain de pulls péruviens. Négligemment posé à côté des jumelles du MNS surveillant les insouciants baigneurs.

Partout.

[8]Et si tout cela n’était qu’un rêve ?

Un rêve à la David Vincent. Des doigts levés droit partout ! Des honnêtes cambrioleurs partout. Un petit bidouillage d’été malicieusement mis en image par le numérique de Léo et Zoé. Un honnête bidouillage avant la reprise. Et merci à tous ceux et celles qui ont bien voulu prendre la pause. Merci tout particulièrement à Katia Pitch et à Valérie.

Vive les enfants de Cayenne !

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