- Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur - http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob -

L’Inco au bagne et dans l’Huma

[1]L’Humanité apprécie de toute évidence la réédition de L’enfer du bagne de Paul Roussenq chez Libertalia et la préface que nous avons commise. Bien. Mais nous ne partageons pas les conclusions du camarade ou de la camarade (le terme est unisexe) S.H., fort probablement amateur (ou amatrice) de l’iconographie pifienne, quant à son appréciation dans ce journal en date du 11 avril dernier, des superbes dessins de Laurent Maffre. Ceux-ci collent parfaitement aux propos de l’Inco. Ceux-ci révèlent encore, par leur noire ambiance, la réalité carcérale de l’enfer guyanais. Ceux-ci, enfin,  suggèrent parfaitement la souffrance endurée par le bagnard de Saint Gilles, qui n’apparait d’ailleurs pas dans cet article comme anarchiste. Vive les enfants de Cayenne !

 

[2]L’Humanité

11 avril 2009

L’Incorrigible au bagne

L’enfer du bagne,

de Paul Roussenq. Éditions Libertalia, 2009, 128 pages, 10 euros.

Une fois de plus, Libertalia explore l’univers du bagne et, plus généralement, la question de l’enfermement et de la privation de liberté en rééditant le texte de Paul Roussenq, dit « l’Inco ». Pour « incorrigible ». Car, si Jacob Law a passé « dix-huit ans au bagne », Roussenq, lui, passera dix-huit ans au trou ! Mais son texte, contrairement à celui de Law, cache ce refus obstiné de la discipline derrière une description clinique qui n’est pas sans rappeler le détachement d’Eugène Dieudonné dans la Vie des forçats. Au point qu’on en ressortirait presque frustré si, en préface, Jean-Marc Delpech, spécialiste du bagne, ne remettait en perspective un personnage hors du commun, dont le livre fut édité en 1957 par un catholique prenant quelques libertés avec les convictions et les conclusions de Roussenq. Là, fort [1] heureusement, il n’y a que les illustrations qui détonnent. Il suffit de sauter quelques pages.

S. H.