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[2]Une soutenance de thèse c’est une sacrée épreuve pour les nerfs. Un rite de passage qu’avait dit le directeur de la dite thèse. Et celle-là a duré 4 heures et demie. Juin 2006. Université de Nancy II. Salle des actes. Alexandre Jacob : parcours et réseaux d’un anarchiste, 1879-1954. Flot continu de questions et de critiques sur lesquels on peut encore discuter. Mais sur l’instant on ne discute pas trop. Courageux mais pas téméraire. Le jury est là : trois locaux (François Roth, Jean El Gammal, Didier Francfort) et deux invités (Dominique Kalifa de Paris, spécialiste du fait divers et de sa perception au XIXe siècle, et Jean-Marc Berlière de Dijon, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de la police). Face à face westernien. Sergio Léonien même. Gros plan sur les yeux de la tablée universitaire. Gros plan sur ceux du cuisiné. Ca sue à grosses gouttes. La clim est déficiente. Bouches sèches à la fin. Se mettre à table n’est pas de tout repos. Tout ou presque y est passé. De l’enfant Jacob au marchand forain du Berry en passant par le matricule 34777 et l’anarchiste qui se taille en Espagne en 1936. Epuisant mais résultat plus qu’honorable. Félicitations et tout le tralala. Heureusement que les soutiens n’ont pas manqué. Comme dans la chanson d’Aznavour. Ils sont venus. Ils sont tous là. Au bas mot une bonne soixantaine de personnes dans la salle. Les copains de Nancy. Ceux de Saint Dié. Ceux de Bertrichamps et de Jarville la Malgranges dans le 54. Josette, Janine et Jean-François de Romans. Gilbert de Marseille et du CIRA ; Patrick de Reuilly. David Tépoche et Guy Prestige aussi en guest stars. Toutes écoutilles grandes ouvertes. Mêmes celle de deux minots d’à peine dix piges qui ont supporté bravement l’épreuve et qui nous donnent ici la vision enfantine d’une soutenance de thèse, des personnages en présence, du personnage cuisiné, du personnage étudié. Du papier, des stylos de couleur, et voilà.
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