|
|
Mimmo Pucciarelli : « La Croix-Rousse propose des alternatives plurielles »
Le Progrès du 19 mars 2008
L’un des initiateurs du mouvement libertaire revient sur les particularités des pentes.
« A 20 ans, j’étais un pacifiste non violent. Plutôt que de faire l’armée, je suis venu à la Croix-Rousse », raconte Mimmo Pucciarelli.
Le français de Mimmo Pucciarelli est parfait, l’accent qui s’en détache ne trompe cependant pas : « Je suis d’origine italienne. A 20 ans, j’étais un pacifiste non violent. Plutôt que de faire l’armée, je suis venu à la Croix-Rousse » raconte celui qui a promu diverses initiatives au sein du mouvement libertaire, d’abord en Italie puis en France.
« Un autre monde »
Mimmo Pucciarelli arrive sur les pentes dans les années 70 au moment même où le monde alternatif et associatif se forme : restaurant autogéré, coopératives, université solidaire… « J’ai participé activement à toutes les alternatives sociales, politiques et culturelles de la Croix-Rousse. » A 40 ans, « sur le tard », il reprend ses études de sociologie à Grenoble ; celles-ci le mènent à une thèse soutenue en 1999 sur la sociologie de l’imaginaire. « L’esprit croix-roussien est né de cet imaginaire qui s’est créé ces derniers 200 ans, depuis la révolte des canuts jusqu’aux alternatives actuelles, en passant par la mixité de culture… » explique le cofondateur des éditions de l’Atelier de création libertaire en 1979. « Sur cette colline, nous sommes un peu les uns sur les autres, mais cette proximité nous aide justement à mieux accepter l’autre. » Pour lui et ses compagnons du monde alternatif, la Croix-Rousse a un statut particulier : « C’est un autre monde par rapport à Lyon. »
Sans pour autant être sectaire, la commune des canuts accueille librairies, crèches, radios, restaurant bio… : « Autant d’alternatives plurielles, ancrées dans le quotidien. »
|
|
|