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- Octobre 2016
- 144 pages
- prix de vente public : 12,00 EUR
- ISBN : 978-2-35104-092-8
- nos références : 215


Du même auteur :
 


MARIGOT Michèle

L’anarchosyndicalisme à Lyon (1880-1914)

L'anarchosyndicalisme à Lyon (1880-1914)

Préface de Daniel Colson

En 1880, le mouvement ouvrier lyonnais présente une physionomie particulière dans l’ensemble du mouvement ouvrier français. La révolte des canuts en 1831 l’a porté à l’avant-garde du prolétariat et, de ce fait, l’a marqué d’une originalité profonde.
Or, à partir de 1880, et jusqu’en 1914, la lutte ouvrière française s’intensifie et surtout s’organise et s’unifie. Le prolétariat lyonnais, dans ses conditions nouvelles, conserve-t-il son originalité, maintient-il ses traditions révolutionnaires  ?

Un élément nouveau se manifeste alors : Lyon et la région du Sud-Est se présentent comme l’un des foyers importants sinon le foyer de l’anarchisme français. Jusqu’alors le mouvement ouvrier lyonnais n’avait jamais revêtu d’aspects spécifiquement anarchistes. Certes, il avait été marqué par le passage de Bakounine et sa participation à la tentative insurrectionnelle de septembre 1870. Tout au plus, pouvait-on dire qu’il manifestait des tendances favorables au développement d’un courant anarchiste, mais il devait son originalité essentiellement et uniquement à son action autonome.

Ainsi, en 1880, s’implante un mouvement qui lui est étranger, qui ne fait pas partie intégrante de ses traditions et de son passé. Ce mouvement susceptible de lui apporter une orientation nouvelle, sinon de le transformer, avait donc quelque chance de s’intégrer dans le contexte lyonnais. Et ce d’autant plus qu’à partir de cette année-là, les anarchistes se manifestent avec virulence, et que certains, entrant dans les syndicats, contribuent largement, par leur action et leur propagande, à l’unification et à l’orientation de la lutte ouvrière française.

Ce mouvement anarchiste nouveau, étranger, original, s’il s’intégrait dans le mouvement ouvrier lyonnais et donc le teintait d’une couleur nouvelle, ne contribuait-il pas à l’insérer et à l’intégrer dans le cadre de la lutte nationale  ?

Étudiante en histoire en 1965, Michèle Marigot entame l’équivalent d’une maîtrise. Elle fait alors partie des milieux d’extrême gauche et, sensible aux idées libertaires, elle s’intéresse à l’histoire du mouvement ouvrier. L’anarchosyndicalisme n’avait pas encore été étudié à Lyon, les dossiers des Archives étaient vierges, l’opportunité était belle pour réaliser ce travail.

L’anarchosyndicalisme à Lyon (1880-1914)